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Bilan de la FÉUO : Une année haute en couleur

– Par David Beaudin Hyppia –

Cette année, la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) a connu de grands moments. Que ce soit avec la semaine 101, le Pow Wow, le défi hivernal, l’abolition des frais cachés de service, le Mois de la Francophonie et la Semaine de la poutine, les deux référendums sur la création des Assemblées générales, les élections remportées par l’équipe d’Action étudiante, les deux incidents qui ont déclenché la création du groupe d’action contre la culture du viol et les multiples groupes de discussion sur la culture du viol, cette année universitaire restera certainement dans la mémoire collective des étudiants. La Rotonde a rencontré les membres de l’exécutif de la FÉUO pour les interroger concernant leurs réussites et de leurs échecs.

Anne-Marie Roy : Présidente

Succès?
Cette année, ça a été un succès. Cette année, je trouve qu’on était un exécutif très efficace. On a aussi été plus visibles qu’à l’habitude. Les étudiants aiment ça quand on va leur parler et on a eu plusieurs beaux projets qui nous ont permis de discuter avec eux, avec la semaine de la sensibilisation à la Fédération étudiante, avec le Festival d’automne, qui a été un succès, et aussi avec la campagne de prévention des forfaits alimentaires pour les étudiants en résidence, et surtout avec le sondage sur le bilinguisme, qui va nous permettre de faire des recommandations à l’administration de l’Université. Donc, je pense qu’on a eu une approche qui a traité de plusieurs enjeux différents. Je pense qu’on a fait un bon travail pour aller chercher les étudiants.

Défis?
En automne 2013, on a eu notre lot de défis, comme par exemple la démission de Brad Lafortune, qui nous a un peu stressés , mais je pense qu’on a quand même réussi à aller de l’avant avec nos projets. Il y a eu les élections partielles et ensuite le référendum sur les Assemblées générales en novembre qui, malgré qu’on n’ait pas atteint le quorum, a été une belle initiative et une bonne manière de rejoindre les intérêts des étudiants. En hiver 2014, le défi hivernal, a connu beaucoup de participation mais on a exploré des possibilités de le changer. Il y a eu les élections aussi et ensuite les deux incidents qui ont déclenché les discussions sur la culture du viol. Tout ce qui s’est passé autour de ça, on n’avait pas prévu ça, donc on a réussi à garder notre plan d’action malgré tout. On a été capables de rester actif.

Pour l’année prochaine?
Pour l’année prochaine, on a une équipe encore plus efficace que cette année. Je pense que ça va être excitant. On aura plein de beaux projets à relancer. Ça va être une année différente de ce qu’on a vue dans le passé. On va aussi suivre de très près la hausse des frais de scolarité.

Frais de scolarité?
Concernant la hausse des frais de scolarité, on est en train de faire une pétition la contrer. On a eu une bonne présence dans les médias et on a développé une belle base de bénévoles pour engager nos campagnes contre la hausse. Les Assemblées générales vont aussi permettre des discussions entre les différents groupes qui n’ont pas les mêmes visions sur la façon de s’y prendre pour bloquer la hausse.

Construction d’un nouveau Centre universitaire?
Concernant les projets de reconstruction du Centre universitaire, certains architectes nous recommandent de reconstruire complètement Jock-Turcot. Donc je ne promets pas d’avoir un nouveau Centre universitaire d’ici septembre, mais on continue de discuter avec l’administration et mon objectif est d’avoir un plan à proposer pour les prochaines élections et d’ouvrir cette discussion là avec les étudiants.

Dernier mot…
Moi, j’ai un bon feeling à la fin de l’année. On a réussi à rejoindre les étudiants et ils reconnaissent de plus en plus le syndicat étudiant. Je pense que cette année, ont a été très productifs. Il reste encore des choses à faire et on est prêts à aller de l’avant.

 

Chris Hynes : v.-p. aux affaires universitaires

Succès?
Il y a plusieurs choses qui ont changé cette année. Avec les services, on a fait beaucoup d’amélioration. C’est difficile de voir l’amélioration directement, car c’est du cas par cas, mais je peux vraiment dire qu’il y avait des postes qui n’avaient pas d’employés quand j’ai commencé, mais maintenant, tous les postes sont comblés. On va avoir le Centre des droits des étudiants et je suis vraiment fier de ce travail. Les services sont redevenus très forts. Je crois qu’on a vraiment établi une bonne relation avec l’administration, qu’on peut travailler avec eux quand c’est nécessaire. Mais il reste quand même qu’on n’a pas peur de leur dire quand nous ne sommes pas d’accord avec eux. Aussi, je crois que comme exécutif, la sensibilisation a été améliorée. On parle avec les membres et c’est vraiment l’année la plus efficace. Je veux continuer avec le succès qu’on a eu cette année. Il faut continuer à être sur le terrain. Il y a tellement de choses que l’administration ne nous dit pas et je pense qu’on peut mettre beaucoup plus de pression sur des questions importantes, comme le financement de l’Université, par exemple.

Défis?
Pour moi, c’est vraiment de continuer la sensibilisation des étudiants. Ce n’est pas facile. On se questionne souvent, mais ça ne veut pas dire qu’on ne devrait pas le faire. Je crois que nos membres nous ont dit, « d’accord, on est prêts, maintenant les prochaines étapes se font dans la discussion. » D’après moi, la hausse des frais de scolarité va amener des changements. Il faut aussi chercher des partenariats avec les autres syndicats pour créer un front commun contre l’administration et leur crise de financement. Je veux qu’ils refassent leur liste de priorités. À l’Université Carleton, le Bureau des gouverneurs a signé une lettre demandant une augmentation de fonds pour ne pas avoir une hausse des frais. Nous en avons parlé avec Allan Rock et on lui a demandé s’il pouvait travailler avec le Conseil des universités de l’Ontario, et il a dit non! Pour moi, il faut vraiment chercher des pistes différentes pour attaquer ces questions.

Dernier mot…
L’année prochaine, je pense qu’on va être plus en mesure d’éviter les problèmes. Cette année, j’ai beaucoup appris, mais je dirais que j’ai aussi appris que c’est vraiment en défendant nos propres principes qu’on voit des résultats et ça a vraiment marqué mon expérience de cette année.

 

Dave Eaton : v.-p. aux finances

Succès?
J’ai vraiment voulu donner le droit aux étudiants de pouvoir avoir accès au budget. C’est une priorité pour les étudiants et je pense que c’est une grande réussite que de pouvoir leur démontrer notre confiance. J’ai créé des fonds, comme le fond athlétique pour améliorer l’expérience universitaire des jeunes athlètes de l’Université d’Ottawa. On a eu plusieurs grands succès, comme la semaine 101, les galas, etc., mais aussi l’abolition des frais cachés, comme par exemple les frais de l’utilisation de la carte débit à la cafétéria. C’est important pour moi de faire des choses pour les étudiants.

Défis?
Je pense que le budget est prioritaire et avec les Assemblées générales, il y aura des consultations et des groupes de discussion pour que leurs opinions soient entendues et aient un effet réel sur les décisions de l’exécutif sur le budget. Nous sommes là pour les étudiants et notre mandat est basé sur ce que les étudiants veulent avoir comme services. C’est notre défi pour l’année prochaine. Je vais essayer d’améliorer encore plus l’efficacité des services et de les maintenir en bonne position pour qu’ils puissent continuer à bien servir les étudiants.

Dernier mot…
Je suis très fier de cette année, de l’équipe et de tous nos membres. Avec l’expérience et les équipes dédiées aux différentes réalités des étudiants, l’année prochaine sera beaucoup plus efficace. Je pense qu’on a bien travaillé cette année, et que l’année prochaine sera tout aussi enrichissante et intéressante pour nous comme pour les étudiants.

 

Ikram Hamoud : v.-p. aux affaires et communications

 

Succès?
Je suis assez contente de la campagne contre le racisme « Dans ma peau », qui est vraiment essentielle. L’Université était due pour avoir ce genre de conversation. Dans toutes nos activités, il y a eu beaucoup de gens qui se sont présentés et ça c’est remarquable. On voulait que la semaine 101 soit plus représentative, qu’il y a ait un comité sur le racisme pour les étudiants, et ça s’est fait. Je suis aussi vraiment contente de la création du sondage sur le bilinguisme. C’est important de voir comment, malgré le fait que l’Université d’Ottawa se vante d’être bilingue, il y a plein de petits défauts un peu partout qui affecte ce bilinguisme.

Défis?
Je pense qu’on peut être encore plus à l’écoute de nos membres pour savoir quels sont les enjeux qui les concernent. Moi je ne travaille pas pour la Fédération, je travaille pour les étudiants, donc on veut vraiment savoir ce qui est important pour eux. Pour moi, il faut vraiment s’engager avec les populations sur le campus qui sont souvent exclues. Je veux commencer à faire des évènements qui vont être inclusifs, je veux que tout le monde soit représenté. Je suis vraiment excitée de travailler sur les Assemblées générales. Pour moi, c’est normal d’avoir ce genre d’organisation. J’ai hâte de pouvoir amener mon expérience et de pouvoir la partager avec celle des étudiants et de faire ensemble des Assemblées générales quelque chose d’efficace. Je pense que l’activité du groupe d’action contre la culture du viol du 21 mars a vraiment permis aux étudiants qui sont venus à la discussion de nous démontrer qu’il y avait beaucoup de travail à faire encore. Les conversations et la prise en main de ces problèmes vont très certainement continuer l’année prochaine.

Dernier mot…
Moi je suis arrivée aux élections partielles et j’ai dû suivre le « boot camp » pour apprendre la manière dont fonctionnait le syndicat. Je n’avais pas le temps de m’assoir. Je suis contente d’amener une nouvelle brise à la FÉUO car je viens des services, je suis impliquée dans plein de clubs culturels, et je suis vraiment contente d’amener ça pour l’année prochaine.

 

Nicole Desnoyers : v.-p. aux affaires de l’équité

Succès?
Un des projets dont je suis la plus fière est le Pow Wow qu’on a fait au mois de septembre. C’était la première fois qu’on avait une célébration des cultures amérindiennes sur le campus. En tant que métisse, c’était vraiment important que ça s’accomplisse. En tant que la première v.-p. équité, j’ai essayé de faire une bonne base pour le prochain v.-p. qui prendra ma place. Je suis aussi assez contente de l’initiative de la vérification du bilinguisme sur le campus, que nous sommes encore en train de compléter. On va avoir les résultats pendant l’été. J’ai aimé travailler avec tous les services et les aider avec leurs évènements. Il y a eu la Semaine sur le consentement, la Semaine internationale, le Gala international et le Gala de la francophonie. C’était vraiment intéressant d’apprendre à organiser des galas.

Défis?
C’est certain qu’il faudrait se pencher plus sur les clubs. J’ai pu commencer plusieurs projets avec les clubs pour rénover la salle de clubs, améliorer les espaces, rendre le processus d’application plus rapide, améliorer l’organisation et la communication entre les clubs et les membres. J’aimerais vraiment améliorer le processus de subvention. Il reste encore beaucoup de travail à faire.

Pour l’année prochaine?
On a déjà commencé à discuter de stratégies pour rejoindre les étudiants sur le campus, par exemple, avec notre agenda. Ikram [Hamoud] et moi sommes en train de travailler sur un design plus intéressant et attirant. On veut vraiment être un exécutif de terrain, pas caché derrière notre bureau, faire de la sensibilisation. En particulier avec les nouvelles Assemblées générales, nous devons être sur le terrain pour expliquer les enjeux qui seront discutés dans les Assemblées générales, et aussi pour convaincre le plus de gens de venir participer, parce que notre mandat est ce qui est voté en Assemblée générale par les étudiants.
C’est une conversation qui a toujours existé sur le campus, mais les deux évènements malheureux de mars nous ont permis d’engager plus le monde sur ces enjeux. La conversation va certainement continuer l’année prochaine, en particulier avec la semaine 101. On va créer plus de groupes, engager plus de groupes d’étudiants différents l’année prochaine.

Dernier mot…
Pour moi, c’était vraiment une année d’apprentissage. Lorsque tu es élue, tu dois tout apprendre et exécuter tes projets en même temps. J’ai eu des belles expériences qui me permettent de prévoir du succès pour l’année prochaine.

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