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Arts et culture

La beauté de cire de la condition humaine

22 janvier 2018

Arts & Culture 

Par: Gabrielle Lemire-Cheffe arts & Culture 

Un détour à la Galerie d’art Atrium au Théâtre Centrepointe permet de découvrir l’exposition A Romantic Self-Destruction de l’artiste multidisciplinaire Christine Blais. La galerie sera occupée par les oeuvres de Blais jusqu’au 7 février prochain pour l’amateur d’art et de remises en question profondes. La Rotonde a eu la chance de s’entretenir avec l’artiste Christine Blais.

Un processus intriguant

Pour créer des oeuvres aux multiples couches de transparence, Christine Blais priorise la cire d’abeille claire. En faisant fondre la cire et en régulant les différentes températures, elle réussit à donner un aspect translucide à ses tableaux texturés. Les pigments incorporés à la cire doivent être à base d’huile et non à base d’eau pour adhérer à celle-ci. « C’est comme de l’argile. C’est malléable, c’est quasiment de la sculpture », explique Blais. Elle travaille aussi avec du bitume pour ajouter un pigment brun foncé à la cire.

« Le bitume, au niveau sociétal, ça représente notre dépendance au pétrole, une substance toxique », affirme Blais. Pour elle, la substance est aussi utile que nocive, ce qui apporte un paradoxe dans ses oeuvres qui font écho au titre de l’exposition (Une auto-destruction romantique). Outre ce paradoxe, Blais affirme qu’on peut aussi retrouver des contradictions dans l’existence humaine. L’artiste réussit à exprimer, à l’aide des pigments incorporés à la cire, des images contradictoires passant d’un sentiment de dépression à une innocence pure.

Elle est fascinée par la capacité de l’artiste à capter un moment dynamique au niveau du langage corporel et tente de livrer ce dynamisme à travers la cire, un médium qui « évoque la peau humaine : porteuse d’égratignures et de cicatrices, elle montre toute l’imperfection de la condition humaine ».

Sur l’artiste

Originaire de Gatineau, Christine Blais est partie à Kingston où elle a fait du photojournalisme et des études cinématographiques à l’Université Queen’s. Avec une maîtrise dans ce domaine à l’Université Carleton, elle poursuit ses études à l’École d’arts d’Ottawa. C’est ce parcours qui lui permet d’entrer dans un processus créatif et d’introspection rigoureuse caractéristique de son travail.

À l’avenir, elle souhaite concevoir une installation audiovisuelle plus immersive pour le spectateur. « J’aime l’idée de quelque chose de plus interactif, d’avoir une expérience plus physique avec l’art, qui englobe plus le spectateur ». Sans toucher à la sculpture, Blais se dit intéressée par la tridimensionnalité de ses oeuvres, d’où l’attrait que représente la cire et le bitume pour elle. Elle souhaite donc pousser plus loin la troisième dimension à l’aide de l’audiovisuel.

L’exposition A Romantic Self-destruction sera affichée jusqu’au 7 février à la galerie Atrium du Théâtre Centrepointe.

 

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