
Bataille de Bytown : Les Gee-Gees hissent le drapeau blanc
Sports
Par Philippe Marceau-Loranger
Mardi soir dernier au pavillon Montpetit, les équipes féminine et masculine de basketball des Gee-Gees ont plié l’échine tour à tour face à leurs rivaux de la capitale nationale, les Ravens de l’Université Carleton.
Traer vient hanter son ancienne équipe
Pour l’équipe féminine, il s’agissait d’une soirée de retrouvailles alors que Catherine Traer, qui avait fait la pluie et le beau temps dans l’uniforme gris et grenat au courant des quatre dernières saisons, faisait son retour au pavillon Montpetit, cette fois du côté des visiteuses. Les Ravens n’étaient pas à prendre à la légère, étant classées quatrièmes au Canada, et n’ayant subi la défaite qu’à une seule reprise cette saison en neuf matchs. Au terme d’une bataille de tranchées, c’est Traer qui aura su porter le coup fatal, en marquant vingt points pour son équipe, en route vers une victoire de 57 à 50 des Ravens. Malgré une performance honnête défensivement, ce sont les ratés connus en attaque, comme ceux qu’a connus Julia Dostaler (deux lancers réussis en douze tentatives), qui auront permis de départager les deux équipes.
Besselink entretient l’espoir en deuxième demie
En deuxième demie, la garde des Gee-Gees, Sarah Besselink, a une fois de plus démontré l’étendue de son talent et a permis à sa troupe d’y croire jusqu’au bout, en engrangeant pas moins de dix-neuf points. Pour Andy Sparks, le pilote des Gee-Gees, le verre était à moitié plein après la rencontre : « Je vois ce match comme un point de départ. Récemment, on a disputé quelques matchs plus faciles, alors celui-ci a été davantage formateur. Aussi, il ne faut pas oublier que nous sommes toujours privées de trois joueuses importantes en raison de blessures, dont notre fabricante de jeu Julia Soriano. »
Un duel au sommet qui tombe à plat
Du côté des messieurs, un choc de titans était à prévoir et pour cause : les deux meilleures formations au Canada, toutes deux invaincues, avaient l’occasion de se frotter lors de ce match-baromètre. Le scénario était particulièrement intéressant, car deux des partants du Double-G, Jean-Emmanuel Pierre-Charles et Brody Maracle, avaient fait un pied de nez aux Ravens pour rejoindre la bande à Derouin. Au grand dam de l’imposante foule massée au pavillon Montpetit, le spectacle à suivre n’aura été qu’une amère déception se soldant en une défaite sans équivoque des locaux au compte de 81 à 40.
Comédie d’erreurs pour la troupe de Derouin
Dès l’entame de la rencontre, les intentions des Ravens ont été on ne peut plus claires : on ne souhaitait pas concéder le moindre pouce à l’adversaire. En effet, leur travail acharné et la pression étouffante qu’ils ont exercée sur l’attaque du Double-G ont porté fruits, alors les locaux ont mis plus de six minutes pour inscrire leurs premiers points au tableau. Outre le léger soubresaut connu au quatrième quart, grandement dû à Brandon Robinson, qui s’est démarqué dans une cause perdante, les piliers de l’équipe ont connu une soirée à oublier. Si Caleb Agada a tout de même accumulé douze points, convertissant 21 % de ses tirs, les vétérans Matt Plunkett (3 points), Brody Maracle (0 point) et Adam Presutti (0 point) ont eu du plomb dans l’aile toute la soirée.
Du pain sur la planche
Du côté des visiteurs, l’équilibre s’est révélé être le secret de leur machine offensive bien huilée alors que quatre joueurs ont récolté au moins dix points, dont le joueur-vedette, Connor Wood, qui en a inscrit dix-neuf. Pour l’entraineur-chef des Gee-Gees, James Derouin, ce cinglant revers s’explique en partie par une préparation qui a manqué de peaufinage : « C’est sûr qu’étant donné qu’on a joué deux matchs la fin de semaine dernière, on n’a eu que très peu de temps pour se préparer. On n’a pas été en mesure de bien répondre à leur jeu physique et à leur excellente couverture défensive. » Heureusement pour les troupes de Sparks et de Derouin, elles pourront retourner à la table de travail et porter les ajustements nécessaires avant recroiser le fer contre leur bête noire lors de la Classique de la capitale, présentée au Centre Canadian Tire le 3 février prochain.