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Baccalauréat en journalisme à l’U d’O : Une mise au point concernant la suspension du programme

Bac Journalisme– Par Ariane Jean –

L’Université d’Ottawa a suspendu les inscriptions au Baccalauréat en journalisme depuis septembre dernier. Selon un rapport interne du Département de communication réalisé en 2012, le programme devait être suspendu le plus rapidement possible pour cause de restructuration majeure.

Le département de journalisme a refusé de nous accorder des entrevues au sujet de cette suspension. Seuls les finissants des programmes de journalisme de La Cité et du collège Algonquin auraient la possibilité de s’inscrire pour terminer leur cursus.

Selon plusieurs sources, le rapport stipulait que le programme était « mal construit » et qu’il portait « atteinte à la réputation » de l’Université. Pour Michaël Dumoulin, coordonnateur au programme de journalisme au collège La Cité, ces allégations sont fausses. « Je ne suis pas d’accord avec cela. […] Je crois que la formation était de qualité, très pertinente. Je ne crois pas que cela nuisait à la réputation. Le rapport a peut-être été repris par les médias de façon sévère. Il ajoute que la formation permet aux étudiants de ressortir avec un baccalauréat en journalisme qui est très intéressant. « Le rapport des évaluateurs externes ne remettait pas en question la qualité de la formation qui était offerte dans le cadre du programme », affirme M. Dumoulin. Il croit toutefois que l’Université fait plus de tort en suspendant le programme qu’en le maintenant. Pour Jérémie Bergeron, étudiant au baccalauréat en journalisme avec une mineure en criminologie, la suspension du programme est déplorable. « C’était une belle voie que [l’Université] offrait pour les gens », affirme-t-il

Problèmes reliés à la gestion du programme conjoint

D’après M. Dumoulin, la suspension du programme est surtout reliée à des problèmes au niveau administratif et logistique dans le cadre de la gestion du programme conjoint avec le collège La Cité. « Les étudiants peuvent autant débuter au collège qu’à l’Université. Il y avait des problèmes administratifs, logistiques, par exemple ceux qui étaient rendus au collège avaient perdu des droits d’accès à la bibliothèque [de l’Université], de même que des problèmes au niveau des passes d’autobus […] », affirme le professeur. Il y avait aussi un problème relié à l’appartenance des étudiants avec l’Université et le collège, en lien avec le changement d’établissement qui créait une scission importante, selon le coordonnateur du programme à La Cité. Chloé Dupuis, aussi étudiante au baccalauréat en journalisme, croit plutôt que le programme conjoint est bénéfique pour l’aspect pratique qui est très recherché chez les étudiants, même si le sentiment d’appartenance est faible . Finalement, la suspension a aussi pour raison la spécificité des cours offerts à l’Université. « La gamme de cours offerts dans le cadre du programme n’avait pas un contenu assez axé sur le journalisme […] », affirme M. Dumoulin.

Où sont les diplômés du programme?

Avec la suspension du programme, l’heure est maintenant à la réflexion sur les impacts que cela pourrait avoir chez les futurs étudiants et dans les milieux professionnels. Chez les éditions André Paquette, qui regroupent des journaux tels que Le Carillon d’Hawkesbury, l’Argenteuil et Vision de Clarence-Rockland, seulement une diplômée du baccalauréat en journalisme de l’Université d’Ottawa travaille au sein de la compagnie. D’après Roger Duplantie, directeur général des éditions André Paquette, la majorité des demandes d’emploi qu’il reçoit viennent du Québec. D’ailleurs, il n’était pas au courant que l’employée avait fait ses études à Ottawa. Il soulève toutefois un point important concernant la qualité du français des étudiants au collège La Cité et à l’Université d’Ottawa qui, selon lui, est à retravailler.

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