– Par Didier Pilon –

Si vous fréquentez les milieux mondains de la haute société ottavienne, préparez-vous pour un choc culturel intense. Babylon n’a aucune prétention d’être bien poli ou raffiné, et de là il trouve tout son charme.

Certains se plaindront sûrement que les salles des toilettes sont sales, qu’il n’y a pas assez de sièges ou que les vieux divans dans le fond de la pièce doivent avoir plus d’une dizaine d’années. Bref, avec ses plafonds bas et son système de son surchargé, Babylon est un dive bar et bien fier de l’être. Toutefois, depuis maintenant plusieurs années, il propose continuellement parmi les meilleurs DJ et les meilleurs concerts en ville. Le tout se déroule dans une atmosphère si amicale que presque tout le monde se laisse entrainer. Nul n’est jugé au Babylon, donc tout le monde danse et s’emporte à sa manière, sans retenue.

Chaque semaine présente quelque chose de nouveau. Le bar offre tout un éventaire de soirées DJs, aussi rock, punk et indie, que hip-hop, reggae et rhythm and blues. Ainsi, la foule change énormément d’une soirée à l’autre. Par exemple, l’Electric Pow Wow, tous les deuxième samedis du mois, met en scène A Tribe Called Red et leur mélange bien unique de musique traditionnelle amérindienne et dubstep. En contraste, le vendredi suivant, c’est Shameless : un défilé des grands succès pop, dance et Top40 des années 1990. Toutefois la soirée Mod Club, tous les dimanches, est le point d’Archimède. Depuis des temps immémoriaux, il semble, une grande foule s’y assemble pour danser sur du rock and roll des années 1960 et boire des bouteilles de Steamwhistle à 4 $.

Outre les DJs, la scène du Babylon accueille aussi plusieurs groupes musicaux, des spectacles burlesques, des expositions d’art et même des compétitions de skateboard. Divisé en deux longues sections, Babylon a l’avantage d’être rares salles de concert de taille moyenne en ville, avec une capacité de 450 personnes. Pour ceux qui cherchent à s’y produire, il est important de bien promouvoir le spectacle puisque l’espace peut sembler bien vide lorsque que la foule se retrouve plus devant le bar que devant la scène. Ainsi, plusieurs grands noms de la région, tels que Hollarado et Souljazz Orchestra, y ont joué à de nombreuses occasions.