Crédit visuel : Greg Mason
Par Fabrice Samedy – Contributeur
Le hockey a toujours fait partie de la vie d’Alice Fillion, joueuse d’hockey recrue des Gee-Gees de l’Université d’Ottawa (U d’O). Elle s’est confiée à La Rotonde sur sa saison, l’impact du hockey dans sa vie et des attentes quant à sa carrière universitaire.
La recrue dit avoir développé un caractère qu’elle n’avait pas avant de joindre les rangs du gris et grenat, et selon ses dires, ce caractère est fait pour rester.
Ottawa et les Gee-Gees
Jusqu’à maintenant, Fillion aime beaucoup son expérience à l’U d’O et dans la capitale nationale. Elle a développé un coup de cœur pour le campus, pour le personnel d’entraîneurs et les coéquipières qu’elle a rencontré lors de sa première visite.
La jeune femme croit que la ville est accueillante et le tout lui rappelle Québec. « C’est une petite ville dans une grande ville. On dirait que tout le monde se connaît, c’est très accueillant. Pour une petite fille de Québec, c’est [amusant]. Je trouve que ça ressemble à Québec, donc c’est plus facile », décrit la joueuse.
La saison 2019-2020 a été remplie d’apprentissages pour Fillion qui a porté le numéro 81 lors de la dernière campagne. De la première journée du camp d’entraînement, jusqu’à la dernière partie des séries éliminatoires, chaque étape de sa jeune carrière a été remplie de leçons.
Rétrospective de la dernière saison
Malgré l’élimination de son équipe lors des séries éliminatoires, la principale intéressée ne changerait rien si les choses étaient à refaire. « Ma première année a été un rêve. Je ne m’attendais pas personnellement à performer autant. Ça a vraiment bien été du côté personnel. En tant qu’équipe on a eu des hauts et des bas, mais je pense qu’on en est sorties plus fortes. Notre série de six victoires de suite, tu ne peux pas rien changer à ça », déclare-t-elle.
Cette saison aurait aussi été remplie de fierté, individuelle et collective, pour la jeune recrue de l’U d’O. Elle est particulièrement fière de la partie du 3 novembre dernier, alors qu’elle a inscrit trois points dans un gain de 4-1, contre l’Université Carleton.
Cette dernière garde espoir pour la suite de son parcours. « C’est une déception parce que je crois fermement qu’on avait le talent pour se rendre plus loin. On leur a donné du bon hockey. On a tout donné. Malheureusement, ça n’a pas tourné en notre faveur, mais je pense que, pour les années à venir, c’est un apprentissage qui va faire qu’on va être plus prêtes. On va savoir davantage dans quoi on s’embarque », commente Fillion.
La fin de cette saison devrait dicter comment la prochaine édition commencera la prochaine. « Je pense qu’on s’est découvertes durant les séries, aussi en tant qu’équipe. On a découvert un niveau de hockey qu’on n’a pas nécessairement atteint toute la saison. Ça va vraiment dicter notre début de prochaine saison. Je ne pense pas qu’on va attendre jusqu’aux séries pour jouer de cette façon. Si on commence la prochaine saison comme on l’a finie, ça devrait bien aller », assure la Gee-Gee.
Outre le désir de remporter une victoire en éliminatoire et de remporter un championnat, la jeune joueuse de 20 ans ne se met pas beaucoup d’attentes, car elle ne veut pas se mettre trop de pression sur les épaules. « On verra ce qui arrive », conclut-elle.
Enfance et hockey
Alice Fillion a pratiqué le hockey pour la première fois alors qu’elle était âgée de quatre ans. Son désir de pratiquer ce sport a été marqué par sa volonté de suivre les pas de son grand frère.
« J’ai toujours vraiment eu la piqûre pour le hockey, c’est sûr qu’il y a un moment dans la vie où tu te poses des questions parce que ça implique des choses et beaucoup de sacrifices. Je ne me verrais pas ne pas jouer au hockey », a-t-elle confié. L’originaire de la ville de Québec aime particulièrement l’esprit d’équipe et le dépassement de soi que demande son sport de prédilection.
« Je ne crois pas que je serais à l’université si ce n’était pas du hockey. J’avais de gros troubles d’apprentissage quand j’étais jeune, donc le hockey m’a permis de rester à l’école. En plus de me donner une scolarité, ça m’apporte beaucoup de plaisir. Je ne peux pas demander rien de mieux », partage Fillion.
La hockeyeuse de Québec a aussi exprimé sa gratitude envers ses parents. « Mes parents ont eu un très grand rôle dans ma vie ; ils ont toujours été là pour m’inscrire dans le sport-étude, ils se levaient tôt le matin pour aller me porter à chaque pratique et à chaque [rencontre], que cela soit à Montréal ou peu importe c’était où. Ils ont donné beaucoup monétairement ou au niveau de temps. Donc, je les remercie pour tout ce qu’ils ont fait pour moi », déclare Fillion.
Futur et hockey
Elle souhaite continuer à jouer après l’université, mais elle est incertaine que le tout soit possible dû à la situation du hockey féminin. Si l’avenue du sport ne se concrétise pas, elle souhaite devenir une travailleuse sociale pour venir en aide avec aux itinérant.e.s et aux enfants dans le besoin.
La joueuse croit que ses compétences en gestion pourront faire la différence dans la pratique de cette profession. « J’ai toujours eu un grand leadership dans les équipes dont j’ai fait partie, je pense que c’est la grande qualité qui va définir la professionnelle que je vais être plus tard », explique-t-elle.
Conseils pour l’avenir
Celle-ci recommande aux aspirantes joueuses de ne pas se mettre trop de pression sur les épaules et de laisser les choses aller, car c’est comme ça qu’elle estime performer le mieux.
« Donne ton 110 %, et ne perds jamais espoir. Tu ne sais jamais qui est dans les estrades en train de te regarder. Joue pour toi et ne te mets pas trop de pression parce que c’est là qu’on rentre dans la négativité. Fais juste t’amuser et donne tout ce que tu as », conseille Fillion.
Celle-ci achève la saison avec une récolte de 12 points en 20 matchs.