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Arts et culture

Entrevue: Le folk astronomique d’Avec pas d’casque

7 novembre 2016

Arts et culture

Par Emy Lafortune

Entrevue

Avec pas d’casque, groupe québécois formé de Stéphane Lafleur, Joël Vaudreuil, Nicolas Moussette et Mathieu Charbonneau, sera au Centre national des Arts (CNA) le 10 novembre prochain. Pour l’occasion, La Rotonde a discuté avec Stéphane d’Effets spéciaux, leur quatrième album, sorti en septembre dernier.

La Rotonde : Vous serez bientôt de passage à Ottawa. Est-ce vous avez souvent joué pour des publics francophones en milieu minoritaire?

Stéphane Lafleur : On n’a jamais joué à Ottawa, mais on a déjà joué au Festival Boréal à Sudbury : presque personne ne nous connaissait! [rires] C’est rare qu’on joue à l’extérieur du Québec ou devant des publics plus mélangés, quoiqu’à Montréal ça commence à changer. Une fois, on a ouvert avec Timber Timbre et puisqu’on était avec un groupe anglophone, il y avait beaucoup de gens dans la pièce qui ne comprenaient pas grand-chose à ce qu’on disait. Des fois, on n’a pas besoin de mots avec la musique!

LR : En parlant de mots, les vôtres peuvent sembler inusités, comme dans votre nouvelle chanson Derviches tourneurs… Comment décririez-vous votre processus créatif?

SL : Les derviches, je les ai vus lors d’un voyage en Turquie : ils dansent sur place pendant presque une heure, c’est un tour de manège qui ne finit plus. Plus tard, j’avais l’impression que tout allait vite autour de moi et que j’avais envie de ralentir : je me sentais comme un derviche. Pour écrire nos chansons, on fait donc des associations avec nos vies et ce qu’on a vu.

LR : Sur votre page Facebook, vous décrivez votre style musical comme « de moins en moins lo-fi folk-country ». Qu’est-ce vous voulez dire?

SL : Joël l’avait bien expliqué à la sortie d’Astronomie. C’est embêtant de coller une étiquette sur notre propre musique : il avait fini par dire qu’on faisait du folk astronomique et je trouve que ça nous décrit bien. Quand on dit « folk », on pense aux premières chansons de Bob Bennett, mais en même temps on ne fait pas non plus du rock…

LR : Effets spéciaux est la suite logique d’Astronomie, sorti en 2012. Entre les deux, vous avez lancé l’EP Dommage que tu sois pris (DQTSP). Comment ces trois compositions sont-elles liées?

SL : DQTSP est un long EP. Certaines de ses chansons ont presque été choisies pour Astronomie, et d’autres de ses morceaux datent d’il y a encore plus longtemps. Après Astronomie, on voulait s’assurer qu’Effets spéciaux soit flambant neuf : on a sorti DQTSP pour recommencer à zéro.

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