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Une avancée majeure contre les changements climatiques

4 Décembre 2017

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Par : Charley Dutil – Journaliste 

Le protocole de Montréal de l’Organisation des Nations Unies (ONU) fête ses 30 ans cette année. Signé par tous les pays membres de l’ONU et salué comme une avancée majeure dans la lutte contre le changement climatique, ce protocole vise à résorber le trou dans la couche d’ozone en bannissant les chlorofluorocarbures (CFC), des produits chimiques nocifs pour la couche d’ozone.

« Un excellent exemple de diplomatie »

Béatrice Olivastri, présidente-directrice générale de la fondation des Amis de la Terre Canada, estime que le protocole est avant tout un « excellent exemple de diplomatie ». Elle explique que « le protocole est sur la bonne voie à ma connaissance et nous sommes en voie de réaliser le but établi à Montréal en 1987 ».

Le Directeur général de l’ONG Environmental Defense, Tim Gray, confirme en effet que le trou dans la couche d’ozone a nettement diminué et s’étend sur une zone nettement plus réduite que lors de la ratification du protocole.

La prochaine cible de Trump 

En juin dernier, le président américain, Donald Trump, a annoncé que les États-Unis allaient se retirer des accords climatiques de Paris. Cette annonce, ainsi que la position de Trump sur les réchauffements climatiques avait fait planer la menace sur la pérennité des autres protocoles et accords environnementaux.

Si Gray estime qu’un éventuel retrait des Américains du protocole de Montréal demeure possible, il demeure optimiste et précise ne pas voir d’intérêts politiques ou économiques à cela. « L’industrie [américaine] s’est déjà adaptée et a abandonné les CFC », explique-t-il. Une perception partagée par Olivastri qui souligne qu’elle serait particulièrement surprise « que l’agence de la protection de l’environnement recommande à Trump de retirer les États-Unis », étant donné que les produits visés ne sont plus commercialisés depuis plusieurs années.

Un accord respecté  

« Au début, les pays développés ont abandonné les CFC assez rapidement », explique Olivastri en précisant que ces derniers « ont eu 10 ans pour s’adapter » et qu’aujourd’hui, « tous les signataires sont en conformité avec le protocole original et les amendements faits depuis 1987 ». Au Canada, « il existe des conséquences judiciaires assez graves pour ceux qui utilisent des CFC », rappelle-t-elle.

L’amendement Kigali a été ajouté au protocole de Montréal en octobre 2016 afin d’étendre les interdictions à l’utilisation des hydrofluorocarbures (HFC). Les HFC, des gaz synthétiques, sont retrouvés dans les aérosols ainsi que les systèmes de réfrigérations. S’ils sont moins nocifs pour la couche d’ozone que les CFC, Olivastri estime tout de même que leur interdiction « représente le futur du protocole de Montréal, [elle] diminuera grandement les émissions de gaz à effet de serre à travers le monde ».

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