Crédit visuel : Andrey Carmo
Par Miléna Frachebois – Journaliste
Afin de se reconstruire, le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) a eu besoin de recruter de nouveaux membres au conseil administratif (CA), organe décisionnel majeur de l’organisation. Toutefois, seulement quatre des cinq postes de l’exécutif sont présentement comblés puisque le Syndicat est toujours sans commissaire à l’équité.
Le poste consiste à assurer le respect de l’équité au sein du Syndicat ainsi que la gestion des services d’équité. Cela inclut le Centre de santé sexuelle, le Centre pour les étudiant.e.s avec une incapacité, le Centre pour l’expérience des gens racialisés et autochtones, et le Centre de multi-foi. La présence du commissaire à l’équité est cruciale dans un campus universitaire car c’est une notion complexe qui nécessite un expert.
Entre temps, Jacques Frémont, recteur de l’Université d’Ottawa (Ud’O), invite les étudiant.e.s à se rendre au Bureau des droits de la personne, où à celui de l’Ombudsman, pour toute question ou plainte relative à l’équité sur le campus. « Je pense que c’est important que les étudiants sachent qu’ils sont toujours la bienvenue dans ces endroits-là. Ces questions d’équité sont éminemment délicates sur tout campus universitaire » précise Frémont.
Un syndicat encore incertain
Lors des élections pour les postes exécutifs du SÉUO, qui ont pris vie du 3 au 5 avril 2019, personne ne s’est présenté pour le poste en question. Le SÉUO a donc fait un appel aux candidatures par voie de réseaux sociaux et a reçu la candidature d’Arielle Lavallée. Le CA l’a aussitôt choisit pour remplir le poste.
Quelques semaines plus tard, Arielle a donné son avis de démission le 4 août 2019 par courriel, citant des raisons personnelles. À compté du 16 août 2019, Lavallée ne travaillait officiellement plus pour le SÉUO.
À ce jour, le poste de commissaire à l’équité et ses grandes responsabilités ne sont toujours pas occupés. Sam Schroeder, commissaire à la revendication du SÉUO, ajoute qu’il « imagine qu’en regardant les responsabilités que c’est un engagement assez lourd. Reconstruire un syndicat entièrement ce n’est pas chose facile, et cela fait peur ». Il est à noter que ce n’est pas seulement ce poste, mais tous les autres postes du comité exécutif, soit le commissariat à la revendication, à la vie étudiante, aux affaires francophones, et aux opérations, qui ont été très peu sollicités. Environ un candidat par poste s’est présenté.
Un nouveau visage au SÉUO?
Pour faire face à l’absence du commissaire à l’équité, la SÉUO a effectué un second appel aux candidatures via les réseaux sociaux. Depuis, le SÉUO a en tête Judy El-Mohtadi. La recommandation n’était malheureusement pas prête à temps pour la réunion mensuelle la plus récente du CA, soit le 28 août dernier. Il faudra donc attendre la réunion du 15 septembre 2019 pour savoir si El-Mohtadi sera retenu.