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Par Florence Linteau – Journaliste
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU SCFP 2626
Jeudi 2 mars dernier se tenait au Café Nostalgica l’Assemblée générale annuelle du syndicat des étudiant.e.s travailleurs et travailleuses de l’Université d’Ottawa, représentant notamment les assistant.e.s d’enseignement. La réunion avait à l’ordre du jour le vote sur un mandat de grève, ainsi que l’élection du nouveau conseil exécutif. Or, à peine deux heures avant la réunion, un accord a été signé avec l’Université. La Rotonde était sur place pour assister au dévoilement des résultats des négociations ainsi qu’aux élections.
Depuis plus d’un an, SCFP 2626 était en négociation avec l’Université d’Ottawa afin de changer sa convention collective. Parmi les demandes du comité de négociation syndicale dirigé par Xavier Laberge, plusieurs furent acceptées : hausse des salaires, assurances médicale et dentaire et accommodements d’un mois de congé rémunéré aux travailleurs subissant une réaffection de genre.
« C’est un élément défendu par plusieurs syndicats universitaires […]. Ça met la barre haute pour les autres universités. Encore là, ce n’est pas généralisé comme demande, mais c’était absolument nécessaire à ceux concernés », explique Laberge au sujet de cette dernière demande, représentant un élément crucial pour la communauté LGBTQ+.
Ayant été nouvellement élu vice-président du comité exécutif lors de l’Assemblée, Xavier Laberge se dit satisfait du dénouement des négociations avec l’Université : « Bien que le processus ait été long, il y avait, autant de notre côté que du leur, un désir clair d’avancer. Je n’ai jamais senti de mauvaises intentions. » Cet étudiant au doctorat en science politique secondera Patrick Ladouceur, tout fraichement élu président, afin de continuer à faire avancer la cause des conditions de travail sur le campus.
Interrogée par La Rotonde, une assistante de recherche à la Faculté des sciences de la santé ayant souhaité rester anonyme se dit satisfaite de l’aboutissement des négociations, mais nuance : « Il reste par contre des dossiers à régler. L’enjeu des frais de scolarité en est un dont on devrait débattre dans le futur. »
« L’important pour le futur est d’avancer vers un mouvement de solidarité, un mouvement davantage militant. En tant que syndicat, nous sommes présents pour représenter les travailleurs, mais également des mouvements sociaux tels que la violence faite aux femmes et l’aide aux minorités », affirme le nouveau président Patrick Ladouceur. Ce dernier partage avec son vice-président un désir éloquent pour le militantisme ainsi que la défense des minorités.