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Assemblée générale: Rien ne va plus à la GSAÉD

7 novembre 2016

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Par Nicolas Hubert et Yasmine Mehdi

Assemblée générale

Le 1er novembre, La Rotonde a été informée par une étudiante diplômée que l’Assemblée générale de la GSAÉD, l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s de l’Université d’Ottawa, était en train de se transformer en une véritable arène politique où les débats houleux ont succédé à plusieurs polémiques révélant l’existence de dissensions internes entre les différents représentants des étudiant.e.s diplômé.e.s. Deux camps se sont en effet affrontés sur la question suivante : un.e représentant.e étudiant.e peut-il poursuivre son mandat quand il n’est plus étudiant.e?

Polémique autour d’élus non étudiants toujours en fonction

Stéphanie Bacher, commissaire à l’équité de la GSAÉD, a expliqué que plusieurs enjeux concernant le règlement de l’Association avaient été soulevés au cours de l’Assemblée générale (AG) du 1er novembre dernier.

Parmi ces enjeux, les échanges se sont surtout focalisés autour de la motion 6.2, définissant les critères requis pour être membre de l’Association. Celle-ci visait essentiellement à permettre aux élu.e.s de l’exécutif, qui ont obtenu leur diplôme en cours de mandat, et ont conséquemment perdu leur statut d’étudiant.e, de conserver leurs fonctions jusqu’aux prochaines élections. Une situation concernant présentement deux membres de l’exécutif, soit Lindsey Thomson, commissaire aux affaires externes, et William El Khoury, commissaire aux affaires internes.

Finalement adoptée après un vote à bulletin secret lors de l’AG, la motion 6.2 a suscité de nombreux débats et échanges conflictuels dès son élaboration au sein du Bureau de direction de la GSAÉD.

Selon Bacher, les opposants à cet amendement ont notamment dénoncé le manque de transparence et la manière dont la procédure a été amenée au Bureau de direction.

La GSAÉD, affaiblie par des tensions interpersonnelles ?

Il semblerait ainsi que les principaux opposants à l’exécutif de la GSAÉD émergent du Bureau de direction, mais qu’ils demeurent néanmoins minoritaires au sein de ce dernier. Par ailleurs, toujours selon Bacher, les tensions internes à l’Association résulteraient plus de « conflits personnels » que d’une véritable opposition entre les différents organes de l’Association.

Lindsey Thomson semble abonder en ce sens en affirmant que l’opposition à la motion 6.2 fut le fait d’« un petit groupe de 5 membres du Bureau des directeurs, dirigés par Adam De Nora », président du Syndicat des étudiant.e.s employé.e.s de l’U d’O (SCFP) et représentant au Sénat de l’U d’O pour les étudiant.e.s de cycles supérieurs de la Faculté des sciences sociales.

Cette vision est partagée par Robert Head, représentant des étudiant.e.s des études supérieures au Bureau des gouverneurs de l’U d’O. Présent à l’AG à titre de membre de la GSAÉD, Head assure que c’est avant tout « l’ambition personnelle d’un individu, ou d’un petit groupe d’individus » qui s’est manifestée lors de la dernière AG.

Dans cette perspective, Head dénonce les attaques personnelles portées à l’encontre des membres de l’exécutif de la GSAÉD et estime que ceux-ci font un excellent travail, tout en accusant De Nora de vouloir renverser la direction de la GSAÉD pour en prendre le contrôle, n’hésitant pas à évoquer un « coup contre le gouvernement étudiant pour des gains personnels ».

Si De Nora réfute les accusations portées à son encontre, il n’écarte pas l’hypothèse de se présenter à un poste au sein de l’exécutif de la GSAÉD, si un poste venait à se libérer. Alors que Head a soulevé l’interrogation d’un éventuel conflit d’intérêts entre les différentes fonctions représentatives de De Nora, ce dernier dit comprendre ces craintes, mais souligne que ses responsabilités ne sont pas contradictoires.

« Cette association ne me représente pas! »

Présente à l’AG en tant que membre de la GSAÉD, Élise Vaillancourt, étudiante de 2e année au programme de maîtrise du Département de développement international et mondialisation, témoigne pour sa part d’un problème de légitimité de l’association étudiante. « Cette association ne me représente pas, je ne me sens pas écoutée par elle, cette situation me démobilise plus qu’autre chose et ne me donne pas envie de m’impliquer au sein de la communauté universitaire », explique Vaillancourt.

« Pourquoi est-ce qu’il y a de la camaraderie au sein de l’exécutif ? » s’indigne-t-elle en évoquant la motion 6.2 et les situations de Thomson et d’El Khoury. Vaillancourt souligne que de nombreuses personnes voudraient s’impliquer au sein de la GSAÉD et qu’il serait pertinent de les intégrer le plus tôt possible au sein de l’association, au lieu de mobiliser les postes pour des personnes qui occupent des emplois à temps plein en dehors de l’Université, comme c’est le cas pour Lindsey Thomson. Rappelons par ailleurs que, selon des informations obtenues par La Rotonde en 2012, les commissaires de la GSÉAD seraient chacun payés environ 20 000 $ par année.

Thomson affirme pour sa part que les élus sont impliqués « parce qu’ils sont passionnés par leur engagement et qu’ils croient en la cause qu’ils représentent ». Cette dernière souligne également que, si elle possède un emploi à temps plein en dehors de l’Université, ce n’est pas quelque chose de nouveau et qu’au cours de ses engagements avec la GSAÉD, cela ne l’a jamais empêchée de fournir « un travail volontaire sur une base régulière ».

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