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Une motion mise au tapis par la FÉUO

31 octobre 2016

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Par Mathieu Tovar-Poitras

Assemblée générale

Une motion soumise à la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) en vue de l’Assemblée générale du 12 novembre prochain a été refusée, au plus grand dam de son auteur qui a ouvertement questionné la légitimité de cette décision. La Rotonde fait le point sur une situation nébuleuse.

Une interprétation contestable

Marcus Réjean Mattinson, étudiant en administration publique et en science politique, a soumis une motion visant à tenir un référendum quant au financement du GRIPO, soit le Groupe de recherche d’intérêt public de l’Ontario.

Bien que 117 étudiants aient appuyé sa motion par voie électronique, celle-ci a été refusée par la FÉUO. Mattinson a pourtant affirmé à La Rotonde que les paramètres informatiques de sa motion ne permettaient qu’aux individus ayant des adresses courriel de l’Université d’Ottawa de voter et que chaque compte était limité à un seul vote.

D’après l’étudiant, Jesse Root, coordonnateur de l’exécutif de la FÉUO, aurait « interprété librement le terme signed présent dans l’article 3.13.8.2 de la Constitution ». Ainsi, les 117 signataires de la motion ne seraient pas valides puisqu’ils n’auraient signé aucun document.

Le président de l’Assemblée générale, Shawn Philip Hunsdale, a tenu à clarifier la situation. « C’est moi qui ai tranché sur la décision. Jesse a reçu [les motions] et m’a consulté sur leur validité », explique-t-il. Il précise cependant ne pas avoir lu la motion et s’être fié à l’explication de son collègue.

Par ailleurs, Hunsdale explique qu’il n’y avait pas de certitude entourant la validité des signatures de la pétition. Ultimement, sa décision a été prise après avoir consulté la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques.

Aux yeux de Mattinson, l’implication de Root dans le dossier est inacceptable. Il a en effet déclaré : « Jesse Root est une autorité non officielle, qu’on ne peut pas contacter bien qu’il soit responsable des motions. Son mandat n’est pas d’interpréter la constitution de la FÉUO. »

Un référendum sur le financement

Rappelons que la motion en question visait à tenir un référendum afin de remplacer, ou non, la cotisation automatique de 2,75 $ que reçoit le GRIPO à partir de frais de scolarité des étudiant.e.s.

« Il faut assurer un consentement financier », soutient Mattinson. « Si les contributions sont volontaires, la minorité d’étudiant qui soutient l’organisme fera des dons. »

Bien qu’il soit en désaccord avec la suspension du financement, Padraic O’Brien, membre du GRIPO, ne remet pas en question la recevabilité de la motion : « Le GRIPO a été fondé par un référendum, il est donc complètement légitime d’en tenir un autre. »

Ainsi, pour Mattinson, qui estimait que la voie référendaire garantissait le respect de la démocratie, la réponse de la FÉUO est décevante : « [Elle] n’a pas respecté la Constitution et sa décision est illégitime. »

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