
Un arc-en-ciel d'évènements pour des étudiants de tous les horizons
La Semaine de la fierté 2014 du Centre de fierté a été remplie d’activités, de fêtes, d’ateliers, et de panneaux de discussion. La Rotonde a eu l’occasion de participer à plusieurs événements de la Semaine et d’en discuter avec quelques étudiants qui ont partagé leurs réflexions sur la Semaine. Les réactions variaient entre le choc, l’excitation et la réflexion sur le mouvement lesbien, gay, bisexuel et transsexuel (LGBT).
En début de semaine, La Rotonde a assisté à une discussion sur le militantisme et le soutien intergénérationnel dans la communauté LGBT+. Les panélistes de cette discussion mettaient en évidence la nécessité de collaborer et de partager leurs expériences, luttes, et savoir-faire politique entre les générations de militants du mouvement LGBT+. La discussion passionnée a révélé le manque de services pour les adultes et les personnes âgées trans, qui sont souvent exclus des groupes de support puisqu’ils dépassent l’âge limite pour y accéder. En fin de discussion, les militants présents ont discuté des stratégies nécessaires pour la création d’un mouvement inclusif aux personnes de tous les âges.
Un des événements les plus populaires de la Semaine était sans doute le spectacle de Drag du mercredi soir qui a eu lieu au Terminus et au bar étudiant 1848. Thomas Woods, un étudiant d’échange arrivant de l’Université d’Exeter, en Angleterre, a confié que le spectacle était son premier du genre. « C’est mon coloc[ataire] qui m’a traîné ici ce soir et je ne savais pas à quoi m’attendre mais j’avoue avoir bien aimé! Je ne sais pas si j’ai hâte de retourner de nouveau à un spectacle de Drag, mais qui sait? », affirme-t-il. L’étudiant britannique a avoué que son université serait probablement moins ouverte à une semaine telle que celle-ci et qu’il aimait bien voir l’ouverture d’esprit des Canadiens au mouvement LGBT+.
Michael Connolly, un autre étudiant qui a participé à la Semaine de la fierté, a bien aimé le Trivia LGBT+ et le Queereoke du lundi soir. Il a adoré voir une semaine d’événements pour les membres de la communauté LGBT+ et a surtout apprécié le nombre d’alliés qui participaient. Il a trouvé que « la Semaine était très bien organisée par le Centre de la fierté », avouant qu’il aurait aimé assister à plus d’événements de la sorte.
Un autre événement bien fréquenté a été la soirée de slam au Café Nostalgica, intitulée « Fierté et poésie : un lieu pour nos histoires ». En total, six poètes ont pris le microphone avant qu’il ne soit ouvert au public. La poète émotive Chris Dingley, une étudiante bilingue, a parlé de la pression qu’elle ressent pour être « normale » dans ce monde, de son agenda gai et de la révélation que oui, elle est « normale ». Une autre poète, Jozay TheTallest (certainement plus grande en fonction de sa présence sur scène) a parlé des difficultés dans les vies pleines de stress, de dates limites des étudiants d’aujourd’hui et le rôle de la maladie mentale dans son expérience comme étudiante. Dans un de ses poèmes, Jozay TheTallest a partagé ses peurs et ses amours dans la vie, une expérience qu’elle a admis ne pas trop avoir aimée. Une soirée donc très intime, qui aura su toucher beaucoup des spectateurs.
Linda Xuan, une étudiante impliquée dans le mouvement LGBT+, a identifié « un manque d’événements qui ont comme but d’éduquer des personnes qui ne sont pas familières avec nos luttes ». Elle aurait bien aimé voir de nouveaux visages aux événements de la Semaine. « J’espère que l’année prochaine, les organisateurs seront capables d’attirer tous les étudiants et de les sensibiliser un peu », ajoute-t-elle.
Samedi soir, l’événement final de la Semaine de la fierté a eu lieu au Club SAW. Des étudiants ont rempli le « Cabaret des possibilités » pour célébrer le futur du mouvement LGBT+ et le succès de la Semaine. Reste à voir si le Centre sera capable de garder les étudiants de tous les horizons engagés et inclus jusqu’en 2015.