Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique
Article rédigé par Marie-Ève Duguay – Journaliste
L’anxiété, le manque de confiance en soi et le stress sont des facteurs qui peuvent avoir de graves répercussions sur la vie de chaque individu.e, autant dans la sphère personnelle que professionnelle. Pour pallier ces problèmes du quotidien, Mary Egan, ergothérapeute et professeure à l’Université d’Ottawa (U d’O), propose des séances de Coaching pour le rendement occupationnel (CRO).
Offertes par la Faculté des sciences de la santé depuis début février, les sessions de CRO sont animées par des étudiant.e.s à la maîtrise en ergothérapie, sous la supervision d’ergothérapeutes ceritifié.e.s. Catherine Bourgault et Samantha Boisvenue font partie de cette équipe de professionnel.le.s qui dirigent les sessions.
Champ d’action
Boisvenue explique que l’ergothérapie appartient aux sciences de la réadaptation et vise à aider les gens à accomplir n’importe quelle tâche significative qui peut s’avérer compliquée après avoir subi une blessure ou une maladie, telles que s’habiller ou reprendre un loisir entre autres. Elle précise que le CRO peut-être l’une des approches employées dans cet objectif et réhabilitation.
Selon Egan, cette méthode était originellement utilisée pour aider les jeunes enfants à mieux réaliser certaines tâches à la maison ou à l’école. Elle avait pour objectif d’ « aider les étudiant.e.s à accomplir leurs responsabilités dans plusieurs aspects de leur vie, au niveau académique ou personnel », ajoute Bourgault. Si le service a été créé dans l’optique de venir en aide aux étudiant.e.s internationaux.ales qui, comme elle le souligne, vivent de grandes difficultés aujourd’hui, les séances sont ouvertes gratuitement à tou.te.s celles et ceux qui fréquentent l’U d’O.
Ainsi, elle explique qu’un.e étudiant.e qui voudrait apprendre à soumettre ses travaux à l’heure ou qui voudrait arrêter de procrastiner pourrait avoir recours au CRO. La professeure ajoute à ces exemples que le service pourrait venir en aide à celles et ceux qui cherchent à maintenir leurs relations sociales en temps de pandémie.
Réfléchir avant d’agir
Afin que les individu.e.s qui participent puissent maximiser les bienfaits des séances, les thérapeutes en stage emploient une méthode qu’Egan qualifie comme étant axée sur l’action et la conversation. Selon elle, c’est la méthode idéale pour développer des stratégies utiles à la résolution de problèmes.
Le tout se fait en trois étapes : Bourgault explique que, dès la première session, l’étudiant.e rencontre son ou sa thérapeute pour établir une liste claire et complète de ses objectifs. Les deux thérapeutes à la maîtrise mettent beaucoup d’emphase sur le fait que ce sont les étudiant.e.s qui choisissent les aspects sur lesquels ils et elles veulent travailler, ce qui en fait « un service très personnalisé », soutient Egan.
Une fois que ses buts sont bien définis, l’étudiant.e peut établir un plan d’action constitué de méthodes de résolution qui favoriseront le développement des compétences à travailler, à l’aide de son ou sa thérapeute. Dans un dernier temps, il s’agit alors de mettre en pratique les stratégies discutées lors des séances précédentes. Egan estime que quatre à six sessions sont requises afin de profiter pleinement des bienfaits que le CRO a à offrir.
Avantages variés
En suivant l’approche que promeut le CRO et l’ergothérapie, tou.te.s peuvent bénéficier d’une panoplie de bienfaits, appuie Bourgault ; les symptômes d’anxiété, de stress et de dépression peuvent s’apaiser grâce à de telles séances de coaching.
Boisvenue insiste, quant à elle, sur leur impact positif potentiel sur la confiance d’un.e individu.e. Puisque, d’après elle, ce sont les étudiant.e.s qui sont en grande partie responsables d’établir leur propre plan d’action, il est encourageant pour eux.elles de remarquer des améliorations au niveau de leur rendement lorsque leurs stratégies s’intègrent bien dans leur vie quotidienne.
Egan tient toutefois à souligner que le coaching ne devrait pas remplacer la thérapie conventionnelle. En effet, le CRO serait d’après elle plutôt une étape préventive pour les troubles de santé mentale plus graves, et pourrait aussi être combiné à d’autres approches thérapeutiques.
Les sessions en cours sont offertes jusqu’au 9 avril de manière virtuelle, mais les places sont déjà comblées. Egan et son équipe espèrent en planifier d’autres entre les mois de mai et juillet, et invite les intéressé.e.s à visiter la page de counselling du Service d’appui au succès scolaire, sur laquelle les services seront listés en temps voulu.