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Application FÉUO : Ça sort d’où et ça sert à quoi ?

11 octobre 2016

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Par Charlotte Côté

UN LANCEMENT PAS COMME LES AUTRES

Un lancement surprise à la Beyoncé : c’est la méthode qu’a privilégiée la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) pour dévoiler sa nouvelle application. Si personne ne s’attendait à un tel lancement, près de deux semaines après celui-ci, beaucoup n’en sont toujours pas au courant. Source de réjouissance, de frustration ou d’indifférence, une chose est certaine, cette nouvelle application n’a pas fini de faire réagir.

Le mercredi 28 septembre dernier, c’est contre toute attente que l’application FÉUO, créée par Oohlala Mobile inc. a été mise à la disposition de grand public. Roméo Ahimakin, président de la Fédération étudiante, a d’ailleurs avoué que l’équipe a misé sur l’effet de surprise pour susciter l’engouement étudiant.

Une application pour améliorer la vie étudiante

Pour Alice Dinu, co-fondatrice de Oohlala Mobile inc., un des enjeux universitaires central est la centralisation des ressources : « Sur les campus, l’information est fragmentée : elle est dispersée sur des dizaines de sites Web, de pages Facebook et de posters. Elle est disponible sans être efficacement accessible. »

Un an de coopération entre la FÉUO et Oohlala aura donc abouti à la conception de l’application. On y retrouve des plateformes de discussions, ainsi que des informations sur les services offerts, les entreprises, les clubs, les corps fédérés et les évènements de la fédération. « Il y aura aussi des concours et des partenariats pour que les étudiants puissent profiter de promotions », ajoute Ahimakin. Selon lui, l’application centralise non-seulement les ressources pour faciliter la vie universitaire des étudiants, mais elle leur permet également de se rencontrer selon leurs affinités.

À quel prix ?

Quel est le prix d’une application mobile signée Oohlala ? Environ 20 000$, d’après Dinu. Or, il semblerait que la FÉUO n’ait pas eu à payer un sou. En effet, la Fédération canadienne des étudiants et étudiantes (FCÉÉ), l’instance chapeautant la FÉUO, bénéficie d’un partenariat avec Oohlala et offre « le développement de l’application gratuitement à [ses] membres », précise Bilan Arte, présidente nationale de la FCÉÉ. Chaque fédération étudiante travaille ensuite « directement avec la compagnie pour rédiger le contenu », ajoute-t-elle.

Quel genre de bilinguisme ?

Une des critiques majeures formulée à l’égard de l’application concerne le bilinguisme, ou plutôt l’absence de celui-ci. En effet, l’application a été développée en anglais et nombreux sont ceux qui ont été déçus de ne pas retrouver l’une des valeurs centrales de leur université – et de leur fédération – au cœur de l’application. Ahimakin affirme que le bilinguisme a été une des priorités lors de la conceptualisation, mais qu’« il aurait fallu développer deux applications différentes, ce qui est hors de nos moyens ».

Dinu, de son côté, affirme qu’Oohlala travaille pour concrétiser cette fonctionnalité, mais la co-fondatrice est dans l’incapacité de donner un délai quant à sa mise en œuvre. En attendant, la co-fondatrice d’Oohlala comme le président de la FÉUO soutiennent qu’il suffit de changer la langue de son appareil mobile pour que l’application soit en français. Il n’en demeure pas moins que le contenu en français demeure truffé de fautes d’orthographe et de grammaire.

Quelle communication ?

Si l’application est si révolutionnaire, pourquoi presque personne n’en a entendu parler alors qu’elle en est déjà à sa deuxième semaine d’existence ? Depuis le lancement surprise, mises à part les publicités sponsorisées sur Facebook, la stratégie de communication de la FÉUO n’est pas très efficace. Ahimakin assure cependant que des milliers de brochures sont en cours d’impression, que les tournées de classe battent leur plein et que le tutoriel sera en ligne d’ici le milieu de cette semaine. La stratégie de communication serait donc bien réelle ; elle n’accuserait que d’un certain délai.

Oui à la rétroaction

Ahimakin estime que les étudiant.e.s ayant testé l’application semblent satisfait.e.s : « On prend en note les commentaires constructifs », a-t-il ajouté. Pour Dinu, la rétroaction est un des éléments centraux de l’approche d’Oohlala : « Les commentaires sont les bienvenus. Ils sont tellement importants et vont avoir un impact sur la façon dont on conceptualise et modifie l’application. »

En attendant, pour maximiser les commentaires et la communication sur le campus, une promotion plus efficace s’impose. Le plan marketing promis par la FÉUO est donc attendu avec impatience au sein de la communauté étudiante.

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