Par Polina Tarasenko
Nervosité. Séduction. Langues de bois. Discours sans fin. Questions esquivées. Interroger des politiciens en devenir est parfois difficile. La Rotonde a examiné les indices non verbaux perceptibles des différents candidats à la FÉUO lors de ses entrevues. Les indices révèlent parfois ce que les mots ne peuvent pas.
Pas un seul des candidats que nous avons rencontrés n’était parfaitement à l’aise au cours de son entrevue. Sourire nerveux, ton haletant, fuite du regard ou encore flot hâtif du discours : tous étaient stressés.
De bonne humeur et débordante d’énergie, Anne-Emilie Hebert est arrivée en avance. Son énergie pouvait parfois être perçue comme une envie de charmer. Au sujet de son expérience sur le campus, il semblait avoir dans sa voix un certain regret.
Camélia Touzany a demandé à ce que les questions lui soient envoyées en avance. Lors de son entrevue, elle répondait en lisant un texte déjà préparé, avec des mots clés, mais s’est trompée à plus d’une reprise sur la traduction française de By your side, À vos côtés. Son allure était travaillée, plus, presque, que ses réponses. Son approche communicationnelle rappelait celle d’une gestionnaire de relations publiques.
Roméo Ahimakin tournait beaucoup autour du pot. Bien que s’exprimant trop vite, il prenait soin de mettre de l’accent sur des mots clés, comme « fantastique », et prononçait beaucoup de phrases-chocs. Tout du long, le candidat nous a vouvoyés et semblait être sur la défensive.
Direct et franc, CT LaRochelle a affirmé que la raison pour laquelle son prénom, Chen-Tao, n’était pas sur ses affiches de campagne, c’est parce que comme ça « c’est plus facile à retenir pour les étudiants ».
Nick Robinson avait le trac et parlait d’une voix languissante, et ce, malgré le fait qu’il était parfois presque trop loquace. Pour un étudiant de deuxième année, il était cependant très à l’aise sur le sujet des institutions.
Ayant originellement pour intention de se présenter pour le CA, Mélanie Malo a changé d’avis à la dernière seconde. Malgré sa spontanéité, la candidate s’est beaucoup répétée lors de l’entrevue.