Inscrire un terme

Retour
Actualités

« Pour améliorer l’image, l’idée c’est de montrer où l’argent va réellement »

Par : Nicolas Hubert

 

Élu à la présidence de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), après avoir effectué deux mandats en tant que vice-président (VP) aux Finances, Rizki Rachiq revient avec La Rotonde sur les défis surmontés cette dernière année par la Fédération étudiante ainsi que sur les objectifs de son prochain mandat.

La Rotonde : Pouvez-vous revenir sur votre bilan en tant que VP aux Finances ainsi que sur celui de la FÉUO ?

Rizki Rachiq : J’ai eu un héritage complètement différent des autres VP Finances. Quand je suis arrivé le 1er mai 2016, il y avait déjà des congédiements, des mesures, et des décisions prises durant le mois d’avril pour lesquelles je devais juste faire le suivi. C’était compliqué, surtout au niveau des ressources humaines. En termes de finances, il y avait la crise en termes de liquidités avec le régime d’assurance santé. Les primes n’ont pas été augmentées en 10 ans. C’était vraiment un défi durant l’année. J’ai essayé plus de m’adapter. On a fait beaucoup de coupures pour plus ou moins essayer de préserver la Fédération étudiante au niveau financier.

La première année on a pu redresser la pente, puis cette année cela a été complètement différent. J’ai effectué toute l’année sans vice-président aux Affaires sociales et j’ai compris que cette position travaille étroitement avec la mienne. Donc cela a été difficile. Cette année a également été compliquée au niveau du festival ELE que l’on a fait et que l’on n’aurait peut-être pas dû faire.

LR : Pourquoi n’auriez-vous pas dû faire le festival ELE ?

RR : En fait, il fallait juste évaluer les risques financiers et les retours. On a pu constater cette année que cela a été plus un risque financier qu’autre chose. On a eu des retours, mais nous, notre objectif, c’est toujours de maximiser. Malheureusement, nos attentes étaient de rejoindre un maximum d’étudiants, mais on n’a pas eu cette visibilité et le festival a été déficitaire et ce n’est pas quelque chose que l’on veut refaire.

LR : Vous avez hérité d’un budget déficitaire et avez adopté des politiques d’austérité, quelle est la situation actuellement ? 

RR : Il y a des budgets précis pour chaque service. En termes de services, il n’y aura plus de politiques d’austérité, on a redressé la pente. Le régime d’assurance santé s’autofinance. Le programme de la U-Pass a une légère perte que l’on va essayer de redresser, mais en termes de ressources humaines c’est clair que l’on va essayer de dépenser moins, de dépenser plus en événements, en activités et initiatives étudiantes. J’aimerais instaurer plus de bourses, que cela soit la bourse pour les francophones, la bourse pour les étudiants internationaux ou des bourses pour des étudiants athlètes. On veut donner plus aux étudiants. Par le passé, il y avait plus d’emplois donnés que de besoins. Il faut que l’on réduise les coûts liés aux ressources humaines, tout en augmentant le salaire de nos employés.

LR : Que comptez-vous faire pour améliorer l’intérêt pour la politique étudiante et l’image de la FÉUO ?

RR : Idéalement, ce que l’on a pu voir aux deux Assemblées générales (AG), c’est que l’on a pu avoir pour la première fois le quorum [NDLR: le quorum a pour la première fois été atteint lors de l’AG d’hiver 2017] et la participation a augmenté. C’est parce qu’il y a eu des choses qui ont fâché les étudiants. Malheureusement, c’est ce qui attire le maximum de personnes et ce n’est pas ce que l’on veut. On veut améliorer la situation. Qu’est ce que l’on propose ? On veut être plus transparents. Je pense que je n’ai pas pu être aussi transparent à travers le site web ou à travers les plateformes en ligne et les gens me l’ont reproché. Je vais m’assurer que Axel [Gaga] au niveau des finances, le vice-président aux opérations, trouve des moyens plus interactifs et essaie vraiment de connecter.

En ce qui concerne la transparence au niveau des finances, cela a été une question importante cette année et un défi, cela a été aussi une critique que nous avons prise en considération. On veut essayer de rester plus en contact avec les étudiants, d’être plus présents sur les réseaux sociaux, d’accueillir plus d’initiatives, de fournir des bourses aux initiatives, des bourses aux étudiants. L’idée c’est de redonner au maximum aux étudiants. Il y a des fonds, la question c’est de savoir les gérer. Pour améliorer l’image, l’idée c’est de montrer où l’argent va réellement et ce que l’on veut faire.

LR : Qu’en est-il du vote en ligne ?

RR : Chacun a son opinion là-dessus. Moi je suis pour. Après, je pense qu’il y a une raison pour laquelle on l’a perdu en 2009. Je pense qu’il faut faire un travail très rigoureux là-dessus. Il y a des risques. Beaucoup d’universités l’ont et je pense que Paige [Booth] a fait cette recherche et proposé deux compagnies. Je pense qu’elle devra aussi s’impliquer au niveau des autres universités et leur demander quels sont les pour et les contres. Mais personnellement, moi je trouve qu’il était temps. C’est en cours.

LR : Quelle sera la position de la FÉUO face à l’évolution du financement des clubs ?

RR : En tant que président l’année prochaine, je vais m’assurer de supporter Katie [Zwierzchoski] là-dessus, car elle est responsable des clubs et c’est pour cela la restructuration de chaque poste [de l’exécutif]. C’est pour faire en sorte qu’il y ait un exécutif qui ait vraiment la chance de se concentrer sur les clubs. En termes de financement, cette année on avait 100 000 dollars disponibles en termes de subventions. Il faut contrôler le nombre de clubs. Un étudiant pourrait avoir plus d’un club et jusqu’à présent, il n’y avait pas de limite de clubs. C’est important que l’on capte le nombre de clubs ayant droit aux subventions. Il faut faire très attention. Il y a des clubs qui sont très consistants, qui sont là depuis des années et il y a des clubs qui sont moins actifs. Malheureusement, il faut rentrer dans les affaires des clubs, car il y a aussi des conflits interclubs, donc faire de la médiation, mais il y a aussi des clubs qui s’inscrivent et n’ont aucune activité, aucune constitution et aucun membre actif. C’est important d’avoir un filtre à ce niveau. Mais nous voulons aussi augmenter les subventions pour les clubs.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire