– Par Marc-André Bonneau –
Jeudi dernier, entre 10 h et 15 h, la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) a convié les fermiers de la région à venir vendre leurs produits du terroir au Marché fermier dans le Centre universitaire. La Rotonde s’est rendue sur place pour constater qu’il n’y avait que trois tables. Mais surtout, nous avons réalisé que ces petits commerçants ont été éclipsés par les compagnies de télécommunications et de services bancaires.
« Des fruits et des légumes frais, des produits de boulangeries et bien plus encore! ». Voilà ce que nous promettait la FÉUO sur le Calendrier des évènements de l’U d’O. Or, seulement trois modestes tables désignées à la vente de produits fermiers étaient difficilement repérables, noyées parmi les nombreux représentants des multinationales qui arrêtaient les passants pour leur offrir de la publicité. Deux marchands vendaient des pâtisseries alors que l’autre offrait une variété d’herbes.
Tricia Eens, propriétaire de Branch Out Bakery qui vendait ses brownies et ses biscuits à l’aide d’une simple pancarte qu’elle avait confectionnée elle-même, nous assure qu’habituellement, il y a beaucoup plus de fermiers présents au Marché fermier de la FÉUO. Alors comment expliquer une participation aussi faible des marchands à cet évènement précis?
Le Marché fermier, pas commode et trop cher?
D’abord, les trois commerçants présents sur les lieux sont d’accord sur le fait que le timing est mauvais pour tenir ce marché alimentaire. Il se déroule en même temps que la période des récoltes pour plusieurs agriculteurs. C’est pourquoi la plupart ne peuvent se déplacer jusqu’au centre-ville d’Ottawa, en pleine période de récoltes. Ensuite, les marchands présents ont aussi souligné que le prix des tables est beaucoup plus cher qu’à l’habitude. Le coût d’une table a été revu à la hausse en raison de l’achalandage de la Semaine 101. Il en coûte 100 $ à un fermier pour passer quelques heures derrière une table au Centre universitaire en pleine Semaine 101. « Pour de simples commerçants de produits locaux comme nous, c’est trop cher! », proteste Mme Eens. C’est pour cette raison qu’elle croit que les fermiers qui ont l’habitude de participer à la foire alimentaire ont préféré rester chez eux la semaine dernière.
Des objectifs réalistes?
Face à la faible participation au premier Marché fermier, tant de la part des agriculteurs que de la part des étudiants, Brad Lafortune, vice-président aux services et communications de la FÉUO, assure qu’il veut « certainement augmenter [la] participation [des] agriculteurs » et « fournir une grande variété de produits aux étudiants ».
Le Marché fermier est prévu deux fois par mois jusqu’à la fin des récoltes agricoles dans la région d’Ottawa.