Crédit visuel: Alma Haser; Cosmic Surgery
Par Clémence Roy-Darisse – Cheffe de section Arts & culture
L’exposition Cosmic Surgery de l’artiste allemande Alma Haser est présentée par le School of Photographic Arts: Ottawa (SPAO) jusqu’au 20 septembre 2019. Réflexion sur la place sociale de la technologie et de la chirurgie esthétique.
L’événement présente des photographies de modèles défigurés par une sculpture d’origami où leur propre visage y est multiplié. L’artiste précise que les portraits représentent des photos de patients ayant subi cette modification esthétique.
Aussi, l’artiste a créé un livret servant à vendre des produits imaginés directement au public. Il y a des descriptions de la puce Your Mat et de la crème Cosmic Surgery pour pénétrer davantage les pores de la peau. Les produits sont entrecoupés par des témoignages de patients fictifs.
Réflexion artistique
À ce sujet, l’artiste Alma Haser explique qu’elle « jouai[t] avec l’idée qu’à notre ère préoccupée par la technologie, il serait possible d’insérer une puce derrière l’oreille permettant au visage de changer de visage, ou de changer de facette ».
Avec Cosmic Surgery, Haser souhaite questionner l’impact de la technologie ainsi que son utilisation présente et à venir. L’objectif de l’artiste est de commenter le recours aux chirurgies esthétiques grandissant en popularité.
Plaçant le visage au coeur de l’expérience, l’artiste allemande a aussi pour objectif d’amener le spectateur à réfléchir sur son identité et la signification du visage.
Le SPAO et Alma Haser
Le directeur créatif du SPAO, Jonathan Hobin explique que l’exposition est née d’un partenariat avec l’ambassade allemande qui lui « ont mentionné vouloir aborder le trentième anniversaire de la chute du mur de Berlin ».
Ayant déjà travaillé avec Haser, Jonathan Hobin et l’équipe du SPAO ont considéré l’exposition de l’artiste allemande comme « un angle intéressant ». Selon Hobin, l’exposition explore le thème de la transformation et des réseaux sociaux. Il ajoute qu’Haser souligne des questions fondamentales concernant la vérité et l’identité.
De plus, il note que le SPAO souhaitait « montrer à [leurs] étudiants à temps plein qu’il existe plusieurs différentes approches en photographies […] [et] montrer que la photographie peut-être bien plus qu’une image en deux dimensions ».