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AGA du SCFP2626 | Une majorité écrasante pour le mandat de grève

DSCF6807– Par Lysane Caouette –

Les membres du Syndicat du SCFP 2626 (Syndicat des étudiant.e.s employé.e.s de l’Université d’Ottawa) ont voté à plus de 95 % pour un mandat de grève. Le vote s’est tenu à la fin de l’Assemblée générale annuelle du Syndicat. Le président de l’APUO (l’Association des professeurs de l’Université d’Ottawa), Christian Rouillard, soutient qu’à la lumière des événements antérieurs de syndicats de professeurs, un vote favorable pour un mandat de grève s’avère « privilégié pour éviter la grève » et que cela « change la donne de manière fondamentale ».

Le Comité exécutif du Syndicat demande à connaître la masse salariale depuis le début de la session d’automne 2013, une information qui doit obligatoirement être fournie lors de négociations. Ce n’est qu’à partir du 13 février dernier que l’Université d’Ottawa (U d’O) a indiqué qu’elle était de 40 000 $, montant qui ne concordait pas avec les données du Syndicat, selon la présidente Isabelle Hétu. Les membres de l’exécutif ont pu obtenir la semaine dernière le document demandé depuis le 14 février qui justifie les chiffres donnés par l’Université. Selon la présidente, ce document s’avère être incomplet. « Ils [l’Université] l’avaient la journée où ils nous ont dit qu’ils nous l’enverraient. Ils ne l’ont juste pas envoyé, ce qui semble un peu être une tactique pour retarder le processus de négociations jusqu’à l’été » indique-t-elle.

Le Syndicat demande entre autres que l’U d’O offre des conditions moins « fixes » à l’inscription au programme de soins de santé dentaire. Les étudiants syndiqués devaient payer 100 % des frais d’inscription qui s’élevaient à 1000 $, et devaient s’inscrire pendant les 40 premiers jours du premier contrat du premier programme, désavantageant ainsi les étudiants au doctorat à la deuxième année. Des démarches ont été entreprises auparavant afin que l’Université paie un certain pourcentage du plan d’assurance santé et dentaire, demande qui a été refusée.

Le Syndicat revendique une augmentation de salaire qui sera supérieure à la hausse des frais de scolarité afin d’éviter qu’ils « se retrouvent à littéralement payer pour avoir le droit de travailler », puisque les membres sont aussi des étudiants de l’Université, indique Mme Hétu.

L’amélioration du programme de congé de maternité et de paternité fait partie des revendications apportées par le Syndicat, jugé par la présidente comme étant « complètement déraisonnable ». La demande est présente au sein du Syndicat, comme avec l’exemple d’un membre qui n’aura pas le droit à un renouvellement de contrat parce qu’elle sera en congé de maternité préventif à compter du 1er avril. « L’Université d’Ottawa fait partie du top 25 des meilleurs employeurs de la région, justement par le fait qu’elle offre des bons congés parentaux à travers le campus, sauf pour nous », indique la présidente.

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