– Par Gabrielle Dubois et Marc-André Bonneau –
Aucune motion n’a été votée à la première Assemblée générale (AG) de Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), faute de quorum. L’atmosphère était tendue, lundi soir dernier, alors que l’AG s’est transformée en période de questions entre les étudiants et les membres du Conseil exécutif de la FÉUO. L’Assemblée, qui a eu lieu au Centre des congrès d’Ottawa, a duré plus de trois heures.
Le quorum exigeait la participation de 337 étudiants pour pouvoir passer les cinq motions qui étaient à l’ordre du jour au vote. À court de 11 étudiants, le un pourcent de la population étudiante nécessaire n’a jamais été atteint. Les motions seront donc votées au prochain Conseil administratif de la FÉUO, à l’exception de celle portant sur la possibilité d’une grève au printemps 2015. Cette dernière sera votée lors de la prochaine AG, prévue le 19 mars prochain.
En entrevue avec La Rotonde, Anne-Marie Roy, présidente de la FÉUO, a affirmé que beaucoup reste à faire. « Avoir eu le quorum, on aurait eu une meilleure idée du genre de débat qu’on pourrait avoir sur le campus. C’est un peu décevant qu’on ait pas eu l’occasion de vivre ça ce soir », admet-elle.
Malgré le déroulement de la dernière AG, la présidente demeure confiante. « Je pense qu’à long terme, plus on va avoir des AG, plus les étudiants vont s’impliquer et présenter des motions et plus les priorités de la FÉUO vont refléter ce que la communauté étudiante veut sur le campus ».
Des étudiants ont interrompu la présentation de la FÉUO, qui dressait un bilan des dernières activités de l’Association. À ce sujet, Mme Roy affirme que « c’est dommage que des jeunes adultes sur le campus de l’Université d’Ottawa aient manqué de respect, aient décidé d’interrompre la présentation. Je crois sincèrement que des étudiants sont venus à l’AG pour se mettre à jour sur les activités de la FÉUO ».
Des voix se sont élevées pour critiquer le manque de promotion de l’AG, dont la FÉUO était responsable. Plusieurs questions ont porté sur la motion de l’étude d’une possibilité de grève au printemps 2015, qui a été déposée par le Mouvement étudiant révolutionnaire.
D’autres enjeux ont été abordés, tels que l’organisation de la Semaine 101, la passe d’autobus universelle (U-Pass) ainsi que la proportion d’argent dépensé en salaires par la FÉUO.
Jean-Philippe Ouellet, membre du Mouvement étudiant révolutionnaire, est confiant que la prochaine fois sera mieux. En ce qui concerne la promotion, ce dernier affirme que la FÉUO avait fait moins de publicité que le Mouvement étudiant révolutionnaire. « On ne va pas se cacher qu’il y a eu un gros manque de pubs sur le campus entourant les AG », renchérit M. Ouellet.
« Ce n’était pas vraiment une Assemblée générale, alors c’est resté une table ronde. C’est quand même la première fois qu’on ouvrait vraiment cette boîte, [permettant] des participations directes d’étudiants dans les politiques étudiantes. Oui, dans le passé, on a eu des « town halls« , oui on a eu des opportunités où les [membres de] l’exécutif se présentaient à la population. Mais c’est vraiment la première fois qu’on a une situation où la population étudiante [malgré l’absence de quorum,] a quand même pu poser des questions et sortir plusieurs frustrations qui existent », a affirmé M. Ouellet.
La présidente de l’AG, Catherine Giroux-Bougart, qui est aussi présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ), a fait office d’autorité tout au long de la soirée, même si le quorum n’a jamais été atteint.
La présidente de la FÉUO se dit satisfaite du rôle joué par Mme Giroux-Bougart. « L’objectif, c’était quand même d’utiliser les règlements du Robert’s Rules of Order pour qu’il y ait un peu d’ordre », explique Mme Roy.
Avec une file constante derrière les micros, la période de questions a finalement monopolisé la soirée. La foule, devenant de plus en plus chahuteuse au fil du temps, interrompait continuellement les locuteurs avec des commentaires passant de virulentes critiques du déroulement de l’Assemblée à des réprimandes intenses envers la Fédération étudiante. La présidente de L’AG a mis un terme aux questions des étudiants vers 21 h, en refusant d’accepter plus de questions de l’Assemblée.
Plus de détails suivront.