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Par Mathieu Tovar-Poitras
Nouveau système informatique
L’Université d’Ottawa (U d’O) a lancé le 7 novembre dernier sa toute nouvelle plateforme informatique. À en juger par les réactions de certain.e.s étudiant.e.s sur les réseaux sociaux, ce changement ne s’est néanmoins pas opéré de manière aussi aisée qu’espérée. Retour sur un raté technologique qui a suscité bien des frustrations.
C’est au terme de plus de deux ans de travail que l’Université a finalement « [remplacé] l’ancien Système d’information scolaire qui datait de 20 ans », a expliqué Isabelle M. Pulkinghorn, gestionnaire des relations avec les médias de l’U d’O.
La nouvelle plateforme, dont un des objectifs est de centraliser les ressources Web, compte plusieurs changements majeurs, dont l’introduction du Centre étudiant, une interface permettant de consulter les inscriptions aux cours, les finances et les données personnelles des étudiant.e.s.
Une transition difficile
Ce changement ne s’est toutefois pas fait sans heurt. Jean-Philippe Dubé, représentant étudiant au Sénat de l’Université, a appelé les étudiant.e.s à le contacter s’ils rencontraient des problèmes. D’après les témoignages qu’il a recueillis, il juge que c’est essentiellement la « discorde entre les attentes et le produit livré » qui a le plus déçu.
Ayant autrefois travaillé pour le service du registraire, Dubé explique que l’U d’O « a des exigences très particulières mais qu’il est difficile de les intégrer dans ce type de logiciel générique ».
Ainsi, nombre d’étudiants se sont retrouvés inscrits à des cours qu’ils ne suivaient pas, et d’autres ont même vu des changements au niveau de leur moyenne pondérée cumulative. À cela s’est ajouté l’inaccessibilité de Blackboard du 4 au 7 novembre, au plus grand dam des étudiant.s qui comptaient sur la plateforme pour accéder au contenu de leurs cours. Pour Dubé, cette accumulation d’incidents a représenté « une source additionnelle de stress pour les étudiants ».
« C’est hilarant que uoZone et Blackboard ne fonctionnent plus une semaine avant que tout le monde doive remettre des travaux et faire des examens de mi-session », ironisait une étudiante sur Twitter le 6 novembre dernier.
N’hésitant pas à utiliser le mot-clic #DéfiezLesConventions, une autre étudiante a quant à elle écrit qu’elle était inscrite à 11 cours cette session, du moins à en juger par ce qui était indiqué sur la nouvelle plateforme de l’Université d’Ottawa.
Des ressources pour rassurer
Du côté de l’administration, Isabelle M. Pulkinghorn assure que « l’équipe technique travaille à remédier à la situation ». Une brigade étudiante composée de neuf étudiant.e.s embauché.e.s et formé.e.s a également été déployée aux quatre coins du campus afin de répondre aux nombreuses questions de la communauté universitaire.
D’après Catherine Lavoie, coordinatrice de l’expérience étudiante responsable de la brigade, cette initiative permettra de « faciliter la transition pour les étudiants » et de répondre à leurs inquiétudes en personne.
À en juger par les dires de Lavoie, les questions soulevées par les étudiant.e.s seraient pour l’instant multiples, mais toucheraient surtout les changements apportés par la nouvelle plateforme. Lavoie a par ailleurs expliqué que, dans les cas les plus complexes, « les étudiants [étaient] dirigés vers les ressources appropriées, comme les équipes informatiques de l’U d’O ».
Avec des telles ressources, il semble apparent que l’Université tente tant bien que mal d’assurer une transition fluide entre les deux systèmes. Reste à voir si les étudiant.e.s feront le nécessaire pour s’adapter.