Par Samuel Poulin

Eh oui, l’été est déjà terminé. On est tristes, déprimés, abattus, consternés, affligés… Ne souffrons-nous pas tous « d’écœurantite pré-septembriale »?

Bien septembre est déjà ici donc vaut mieux se remettre sur pied au plus sacrant, de quoi être bien stable lorsque nous subirons le choc de voir des décorations de Noël au Canadian Tire la semaine prochaine.

Mais si par novembre, vous n’êtes point rétabli, auriez-vous de quoi vous rappeler les meilleurs moments de votre été, de quoi vous décongeler le cœur? De bons moments avec les amis à sauter en bas d’une falaise dans un lac rafraîchissant? Un tournoi de volleyball sur la plage avec la famille? Une belle cueillette de bleuets avec la vieille tante?

Une p’tite joute de Scrabble avec les parents et le p’tit frère?… Tout seul alors? Sur l’ordinateur avec des inconnus? Pour cinq minutes, avant de finalement découvrir que la série complète de Breaking Bad est sur Netflix et qu’en bout du compte là, ta mère peut t’appeler sur ton cellulaire si elle veut savoir si t’as mangé assez de légumes cette semaine? Possible?

Et si je vous demandais quels sont vos meilleurs souvenirs d’été de votre vie? Pour ma part, une randonnée de vélo à Hawkesbury avec ma classe de pleine air au secondaire et une aventure de camping avec ma copine au Parc algonquin (merci encore aux ours qui ne nous ont pas bouffés pendant qu’on dormait).

Ma mère avait bien ri lorsque je lui ai raconté que ma blonde n’a pas lâché de faire aller sa petite clochette (supposée alerter les ours et leur faire peur) d’une seconde, les trois jours que nous étions dans le bois. Aurait-elle aussi aimé que je lui conte la manière dont Heisenberg n’a rien commandé au Los Pollos Hermanos, saison 3, épisode 5? (Dernière référence à Breaking Bad, promis).

Ce que je tente de dire, ce n’est pas que Breaking Bad (oops) a changé ce que représente l’été. Non. Ce que je tente de dire, c’est que les meilleurs souvenirs d’été sont ceux des années 1990 et avant, et que par 2050, personne ne pourra se remémorer des souvenirs d’été, car devant les écrans, il est difficile de faire un canon ball dans la face de son cousin et encore plus difficile de cuire un Peanut Butter Smores Triple Decker © (oui, oui, j’ai un copyright là-dessus) sur un chargeur de portable qui surchauffe.

Dans le fond fond fond là, ce que je tente réellement de dire, c’est que l’été, c’est fait pour profiter des amis, de la famille, des chevreuils et du beau soleil! Bon automne à tous!