– Par David Beaudin Hyppia –
Action étudiante a remporté la grande majorité des sièges (cinq sur six) de l’exécutif du Conseil administratif (CA) de la Féderation étudiante de l’Université d’Ottawa lors des élections étudiantes qui se déroulaient du 11 au 13 février dernier. Tous satisfaits du résultat des élections, les candidats d’Action étudiante se disent enthousiastes devant les défis qui s’annoncent pour l’année prochaine, entre autres la création des Assemblées générales. La Rotonde a rencontré les cinq représentants du parti qui formeront avec l’indépendante Maya McDonald, l’exécutif de la FÉUO en 2014-2015.
Qu’est-ce que Action étudiante? Qu’est-ce que ça représente pour vous?
Anne-Marie Roy : Le nom de l’équipe signifie vraiment que les étudiants doivent, tous ensemble, prendre l’action en main. Pour faire une différence, pour réduire les frais de scolarité, il faut être sur le terrain. La Fédération étudiante est un syndicat étudiant et il faut faire les démarches et faire face aux différents enjeux tous ensemble.
Chris Hynes : Action étudiante, ça veut dire « étudiants », tous les étudiants, pas seulement les membres du CA. C’est un mouvement de tous les étudiants pour les étudiants sur le campus.
Nicole Desnoyers : Même pendant les élections, ce n’était pas juste nous [les candidats]. C’était des bénévoles, les gérants de la campagne [du Oui], tous ceux qui nous appuyaient. Nous, on est Action étudiante! Et c’est vraiment un esprit auquel les gens se rattachent. Ça va au-delà de la simple équipe qui travaille pour des candidats.
Vu que vous avez remporté cinq des six sièges de l’exécutif, comment voyez-vous votre situation au CA?
Anne-Marie Roy : Moi je suis contente, je ne l’ai jamais caché. J’avais un objectif depuis le début et je voulais que la Fédération étudiante agisse comme un vrai syndicat étudiant. Je suis vraiment contente de savoir qu’il y a plein de gens dans notre équipe et à l’Université qui appuient notre vision. On a réussi à mettre en place des changements sur des enjeux qui touchent la vie étudiante. Plusieurs victoires ont été accomplies avec les étudiants et non pas seulement avec l’administration. C’est vraiment bien de savoir qu’on a une équipe qui est prête à prendre des décisions et qui est prête à monter le ton lorsqu’il est temps de faire valoir les droits des étudiants.
Nicole Desnoyers : Ce sont des gens de communautés tellement différentes sur le campus. Nos candidats viennent de différentes facultés, de différentes réalités, de différents clubs, qui ont tous des perspectives totalement différentes. Ces différentes perspectives se reflètent bien dans nos idées et dans nos projets.
Anne-Marie Roy : Oui, on a nos propres expériences personnelles, mais ce qui fait qu’Action étudiante soit une équipe surprenante, c’est qu’on peut s’inspirer de la diversité, ce qui fait en sorte qu’on avait une plateforme qui allait rejoindre différents groupes sur le campus en même temps.
Que pensez-vous de la victoire du Oui au référendum?
Anne-Marie Roy : On est très contents d’avoir un résultat valide! Et là, on a réussi à démontrer que les étudiants veulent s’impliquer plus profondément dans leur syndicat étudiant.
Ikram Hamoud : Pour moi, c’était « Y’était temps d’en avoir une! » Je viens du Québec et pour moi, c’est normal d’avoir des assemblées générales dans un milieu universitaire. Tout le monde peut y apporter du sien et ça permet d’avoir un plus grand éventail d’opinions et d’actions.
Anne-Marie Roy : Il reste encore des détails à figurer. Pour l’instant, ce qu’on propose, c’est d’avoir une assemblée générale par semestre, avec des dates limites de présentation des motions au moins trois semaines avant l’assemblée et il faut aussi que toutes les motions soient envoyées à tous les étudiants au moins une semaine avant l’assemblée pour que les étudiants soient au courant des résolutions qui y seront discutées. C’est une occasion pour les étudiants de mettre de l’avant des motions qui vont mandater la Fédération étudiante et aussi, même si le quorum n’est pas atteint, eh bien le CA continue d’exister pour discuter des motions proposées.
Nicole Desnoyers : Moi je veux vraiment aller de l’avant pour trouver des méthodes et des pratiques qui vont rendre les Assemblées les plus équitables possible et on a déjà commencé à faire des recherches sur les processus des autres universités qui ont des assemblées pour trouver un bonne méthode pour qu’aucune minorité ne prenne le dessus sur un emajorité et pour qu’une minorité ne se fasse pas toujours écrasée. Il va falloir s’assurer que tous se fassent entendre, par la priorisation des intervenants nouveaux. Les Robert’s Rules serviront de base pour nos Assemblées générales. J’ai vraiment hâte d’aller de l’avant avec ça!
Pouvez-vous nous parler un peu de projets et de votre organisation pour l’année prochaine?
Anne-Marie Roy : Un des gros projets qui arrivera l’année prochaine sera la création du projet d’expansion du Centre universitaire Jock Turcot. Les clubs, les étudiants, les services et les organisations aimeraient avoir plus d’espaces pour pouvoir faire leurs activités. C’est un gros projet et c’est fait pour que les étudiants fassent entendre leurs opinions et leurs voix.
Chris Hynes : C’est aussi qu’on veut que ça soit un projet étudiant qui soit proposé, dirigé et géré par les étudiants et non pas par l’Université. Ce n’est pas juste un édifice. C’est notre espace et on a le droit de le gérer. On a déjà eu des conversations avec l’administration et on a fait valoir notre point.
Nicole Desnoyers : Je suis vraiment excitée car chacun d’entre nous avons à cœur l’Action étudiante, que ce soit sur le budget ou par rapport aux motions sur la communication, c’est des discussions mutuelles qui vont faire en sorte qu’on va être engagés. Pour l’année à venir, on va être sur le terrain, pas dans les bureaux.
Anne-Marie Roy : Je pense que c’est ça aussi qui va assurer la pertinence de ce qu’on fait. Quand les idées viennent des étudiants, c’est là qu’on est capables de faire bouger les choses sur le campus. À long terme, l’exercice est de permettre aux étudiants d’être au courant des dossiers.