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À la recherche de solidarité féminine

21 janvier 2019

PHOTO CRÉDIT:  OTTAWA ALPHA PHI

 

Par: Gabrielle Lemire, cheffe arts

Vous avez sûrement vu leurs tables peupler le sous-sol du Centre universitaire, moyennant enseignes de lettres grecques et sourires invitants : les sororités recrutent. Avant de s’engager, La Rotonde vous propose un bref aperçu du concept.

Les sororités partent du concept même de « sororité », soit d’une attitude de solidarité féminine. Elles ont fait leur apparition aux États-Unis dans les années 70 en réponse à la création de fraternités, ces confréries réunissant plusieurs étudiants sous un seul toit. Ces fraternités représentées par des lettres grecques forment des clans ayant chacun des valeurs, des règles. Des levées de fonds pour des organismes de charité et des activités parascolaires créent ensuite l’ADN de ces fraternités. Les filles ont voulu fonder un équivalent : les sororités. Il existe présentement huit sororités et trois fraternités sous le Conseil grec de l’Université, fondé en 2008.

Désir d’appartenance

Au-delà de ces fondements, les sororités et les fraternités partent d’un fort besoin d’appartenir à un groupe. Pour plusieurs étudiantes, la sororité représente un système de soutien loin de leur famille. C’est le cas de Lexie (qui a voulu omettre son nom de famille), étudiante de 2e année de la sororité Theta Sigma Psi. « Je viens d’une ville à six heures d’ici et je me cherchais une famille hors de ma vraie famille », partage-t-elle.

Theta Sigma Psi, une sororité locale, se différencie des autres sororités par son côté plus détendu et moins intimidant, selon Lexie. Bien qu’elle nie toute forme de compétition entre les sororités sur le campus, elle compare la sienne aux sororités internationales, moins accueillantes et où le système d’adhésion est plus compétitif.

Concours de beauté ?

Les films américains dépeignent souvent les sororités comme des groupes de filles qui s’inscrivent dans les standards de beauté hollywoodiens. Un membre de la fraternité Sigma Alpha Mu adhère en partie à cette vision, stipulant que certaines sororités se focalisent sur le critère de l’apparence physique pour recruter. Il ajoute toutefois que certaines sont inclusives et « n’accordent pas beaucoup d’importance à ça et acceptent les personnes non binaires, par exemple », ajoute-t-il. Kessie Belleus, étudiante de 4e année en communication, indique elle aussi que tout dépend de la sororité choisie. Les sororités internationales accorderaient plus d’importance à l’apparence, selon elle.

Lexie stipule quant à elle que le facteur apparence physique s’agit d’un stéréotype. « On recrute plutôt des étudiantes qui prennent soin des autres, qui se concentrent sur leurs études », affirme l’étudiante, qui formera en février les nouvelles recrues de Theta.

S’engager à fond

Le respect des valeurs de la sororité et de ses règles de base est fondamental pour ces groupes dans lesquels les « sœurs » doivent passer par une phase en tant que recrue (pledge ou rush). Selon Belleus, « ça devient toute ta vie », confie-t-elle. Ayant déjà fait partie d’une sororité, elle souligne les avantages de réseautage et d’appartenance à ce type de communauté tout en avisant les étudiantes qui s’y intéressent à « ne pas se précipiter sur le premier choix ».

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