
À la recherche d’un(e) nouveau (elle) chancelier(e) : Nominations à venir
Par Yasmine Mehdi et Clémence Labasse
Qui remettra leurs diplômes aux étudiants à la fin de cette année scolaire? À ce jour, personne ne le sait. Alors que la chancelière de l’Université d’Ottawa (U d’O) a démissionné de son poste en avril dernier, l’Université n’aura lancé qu’en juin le processus de sélection de son successeur.
L’Université d’Ottawa a officiellement annoncé, le 14 avril 2015, le départ de sa chancelière, Michaëlle Jean, après seulement trois ans de mandat. Celle qui était la figure de proue de l’Université depuis 2012 est devenue, en janvier dernier, la première femme à occuper le poste de Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
Son travail en tant que chancelière a été salué par l’établissement. Dans un communiqué, le recteur atteste : « Nous avons grandement bénéficié de sa crédibilité, de sa personnalité et des missions diplomatiques qu’elle a effectuées. » L’ancienne Gouverneure Générale a mené plusieurs chantiers en tant que chancelière, dont la réduction des droits de scolarité des étudiants internationaux francophones.
Officiellement, et jusqu’à l’annonce officielle de son successeur cet automne, Michaëlle Jean continue d’occuper le poste honorifique. Elle n’aura pourtant pas assisté aux collations de grades de 2015, à la déception de certains.
« J’étais déçue, il n’y avait ni Michaëlle Jean, ni Allan Rock lors de ma cérémonie de diplôme. C’était le président du BDG qui était là, ce que j’ai trouvé un peu insultant », raconte Katline Racine, étudiante récemment diplômée en étude des conflits et droits humains.
En juin, un comité de sélection a été mis sur pied afin de trouver un remplaçant. Formé de 11 membres, dont le recteur, le président du Bureau des Gouverneurs (BdG), quatre membres du Sénat, quatre membres du BdG et un ancien étudiant, le comité évaluera les candidatures lors de réunions à huit-clos.
Pawrnaa Perinpanayagam, étudiante élue par la Faculté des sciences au Sénat, a été désignée pour siéger au comité. Elle admet : « Je suis excitée, car en tant étudiante, j’ai la chance de pouvoir donner mon opinion sur un choix important pour l’Université. Je veux faire mon travail correctement et bien représenter la population étudiante. »
Les critères avancés par l’université restent assez généraux. Le parfait candidat doit avoir : « une personnalité rassembleuse et douée de leadership, qui soit à l’écoute des enjeux auxquels il fait face. Cette personne devra être capable de promouvoir les objectifs de l’Université et de la faire rayonner dans les deux communautés linguistiques ainsi qu’auprès de ses multiples partenaires (…), tant au niveau national qu’international. »
Après sa nomination, le nouveau chancelier deviendra chef titulaire de l’Université. En plus de représenter l’institution aux évènements où il sera convié, il présidera les cérémonies de collation des grades et confèrera les diplômes. Son nom s’ajoutera à celui des 12 chanceliers qui se sont succédés depuis 1889.
L’Université devrait donc être occupée à chasser de nouvelles têtes cette année. Également à la recherche d’un recteur pour remplacer Allan Rock dont le mandat se termine en juin 2016, elle a récemment annoncé cinq nouvelles affectations aux postes de haute direction.