– Par Hamdi Souissi –
Le samedi 28 septembre dernier, le Mercury Lounge accueillait la formation de Metal instrumental, The Night Watch. Ces derniers roulent leur bosse depuis maintenant cinq ans en se débrouillant comme ils le peuvent. En ce qui concerne leur style, bien que les membres possèdent tous un lot d’influences locales et de références (allant de King Crimson à Tchaikovsky), Daniel Mollema, batteur du groupe, confie qu’ils sont avant tout un groupe de Metal. Nathanaël Larochette, guitariste, fait plutôt une analogie avec la réalisation cinématographique pour expliquer la complexité stylistique de leur travail, et du coup, de leur démarche artistique.
Quoi qu’il en soit, c’est dans un Mercury Lounge aux allures d’une salle de bal du XVIIIe siècle que la performance débutait. Le sens du spectacle, les sourires omniprésents, l’exubérance du batteur et la virtuosité du quatuor ont tôt fait de charmer un public des plus enthousiastes, ce qui n’a pas laissé les musiciens indifférents : « On n’avait pas fait beaucoup de promotion, alors on ne savait pas vraiment qui allait venir, mais ce fut incroyable. Aussi, parfois, cela prend plusieurs chansons pour que les gens se lèvent et commencent à bouger, mais ce soir, dès le deuxième morceau, ils étaient debout. L’énergie était super! », s’enthousiasmait Larochette à la sortie. Son collègue violoniste, Evan Runge, abondait dans le même sens : « On est content de notre performance et la foule fut exceptionnelle! ». À ce sujet, bien qu’il s’agissait d’un concert Metal, il ne fallait pas s’attendre à y trouver de mosh pits, malgré quelques tentatives et des moments plus extrêmes.
Du Metal dans la capitale
« Un couple de touristes allemands s’est retrouvé ici par hasard, et a décidé d’assister au spectacle. Ils sont venus me saluer à la fin en me demandant quel genre de musique c’était. Quand je leur ai dit qu’ils venaient d’assister à un concert de Metal, ils n’en revenaient pas. », raconte M. Mollema. Les membres de The Night Watch s’entendent pour reconnaître que la scène Metal ottavienne est en renaissance, diversifiée et de qualité. D’ailleurs, M. Runge est fier que leur groupe puisse être une porte d’entrée vers ce genre musical : « Après tout, notre but est de faire de la bonne musique ». Cet objectif a semblé relativement bien atteint si l’on en juge par la réaction du public qui, à certains moments, se rapprochait de l’adulation et du fanatisme. Le Metal, c’est un peu ça aussi, des chevelus en état d’ébriété et en totale vénération face aux virtuoses. Le prochain concert de The Night Watch aura lieu le 1er novembre au Mugshots.