– Par Hamdi Souissi –
Le 19 janvier dernier avait lieu l’événement Snowstock, au gymnase du pavillon Montpetit que l’on avait aménagé en bar-discothèque. Organisé par la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), cet évènement marquait le début des activités entourant le Défi hivernal.
Snowstock 2013 : soirée dansante à Montpetit
En 2012, le Snowstock avait fait relâche. En 2011, le Centre universitaire avait entre autre accueilli le trio québécois d’électro-rap Omnikrom. L’édition 2013 se déroulait au gymnase du pavillon Montpetit où trois DJs émergents, tous trois canadiens, ont contribué à créer une ambiance inédite dans cette région du campus. Jozef Spiteri, vice-président aux activités sociales de la FÉUO et architecte de l’organisation de cet évènement définit le Snowstock en ces termes : « L’aspect artistique n’est pas nécessairement au cœur de l’évènement. Il s’agit surtout d’un concert dans un environnement où l’on n’est pas habitué à voir un concert.
Le DJ ottavien Iggy Smalls avait la lourde tâche de lancer les festivités. Les organisateurs et le public semblaient satisfaits même si la piste de danse était déserte. Le néo-écossais Ryan Hemsworth devait, en principe, succéder au produit local, mais des ennuis de transport aérien ont forcé les organisateurs à revoir le programme de la soirée et, du coup, annuler la participation de ce dernier à la soirée. Thugli, en provenance de Toronto, prit donc la relève pour préparer la foule à l’entrée en scène du clou de la soirée : Lunice, un DJ montréalais qui se dirige progressivement vers la célébrité à en croire certains.
Les artistes invités officient dans un style musical qu’on nomme le trap et qui consisterait en un croisement entre le dubstep et une instrumentation de type hip-hop. Spiteri justifie ce choix musical au nom d’une volonté de rejoindre un maximum d’étudiants en trouvant un certain équilibre entre la notoriété des artistes et une diversité de styles dans l’offre musicale.
Les coulisses de l’évènement
Spiteri estime à environ deux mois le temps de préparation d’un évènement de l’envergure du Snowstock. La simple sélection des artistes peut prendre un certain temps. Une fois le style de musique défini, Spiteri et son équipe tentent habituellement de préparer ce qu’ils appellent une liste de priorité. Le tout débute par des tables rondes où se dérouleront les premiers brainstormings.
L’étape suivante pourrait être qualifiée d’étude statistique du marché des artistes. « Tu ne penses pas que le vice-président aux activités sociales soit en train de faire des recherches statistiques », s’amuse Spiteri. En récoltant les informations disponibles sur des sites comme Facebook, MySpace, Youtube, etc., il serait possible de prévoir l’engouement que la venue de ces artistes pourrait susciter. Les performances passées de ces artistes sont également analysés et évalués pour tenter d’optimiser le succès des évènements. Spiteri considère cette méthode indispensable si l’on souhaite éviter les échecs ou encore le gaspillage de fonds pour des évènements impopulaires.
De plus, l’organisation de ce genre de célébration va au-delà de simplement inviter des artistes. Il faut être en mesure de trouver un lieu, garantir et assurer sa sécurité, préparer la logistique qui devient exponentiellement complexe en fonction de l’envergure de l’évènement, assurer la promotion, diriger les négociations avec les agents d’artistes, etc.
Le but de tout ceci? Selon Spiteri, c’est pour être en mesure d’offrir des événements divertissants, mais également accessibles à tous les niveaux. La restriction d’âge (19 ans et plus) et l’entrée payante peuvent être perçues comme des entraves à cette accessibilité.
Une foule relativement peu nombreuse, mais comblée
Vers 23h30, à peine une cinquantaine d’individus étaient réunis au gymnase de Montpetit et moins de dix personnes étaient en train de danser au rythme de la musique distillée par les artistes invités. Spiteri disait attendre environ 600 personnes pour cet évènement, mais ne semblait pas trop inquiet face à cette timide participation : « La soirée est encore jeune, les gens vont arriver après 00h30 normalement. ».
À l’apogée de la soirée, lors de l’entrée en scène de Lunice, la foule tournait seulement autour de 200 individus. Néanmoins, les participants interrogés semblent tous très positifs quant à leur expérience. Dena Rattan, par exemple, a reconnu être « déçue par la participation [estudiantine] », mais que cela ne l’a aucunement empêché « d’avoir du plaisir ». Hélène A., étudiante d’histoire à l’Université d’Ottawa et aficionada de ce genre de soirée, ne semblait pas surprise par le niveau d’ambiance tout en reconnaissant la qualité globale de la soirée et du divertissement dispensé.
Le Snowstock, qui fait office de cérémonie d’ouverture du Défi hivernal, appartient désormais au passé. Les yeux sont maintenant tournés vers les activités de la semaine et la cérémonie de clôture, la fête de clocher éléctrique, qui aura lieu ce samedi 26 décembre à l’église St. Brigid’s.