Maryann Moffitt, diététiste et agente de liaison
Par: Gabrielle Lemire, Cheffe du pupitre Arts et culture
1. Pourquoi est-ce important de réformer le Guide alimentaire canadien ?
Pour la santé publique, on veut vraiment se baser sur les preuves de la science, sur les recherches. On sait bien que les recherches changent souvent, donc chaque 5, 7 ans, les preuves changent et on doit faire des modifications nous aussi. Cette fois-ci, le gouvernement canadien n’a pas invité les groupes de lobbying, les producteurs laitiers, qui ont beaucoup de pouvoir, une grande influence sur le guide alimentaire dans l’histoire. Et avec un Canada qui change, qui devient multiculturel, il y a beaucoup d’adultes qui ne boivent pas de lait ou qui deviennent intolérants au lactose.
2. Quels sont les plus gros changements apportés au Guide ?
Évidemment, la réduction des produits laitiers est l’un des plus grands changements pratiques, c’est l’image que le guide donne. On commence avec une assiette, on n’a pas besoin de calculs mathématiques ni d’une application pour déterminer les portions, on a juste à regarder notre assiette. Si la moitié contient des légumes et des fruits, alors elle est saine, c’est aussi facile que ça. Il faut que ça soit accessible pour tout le monde.
3. Quels impacts la réforme du Guide alimentaire aura-t-elle sur la société canadienne ?
De ma perspective, en tant que diététiste, je dois suivre le guide. Tout comme les médecins, et les infirmières, on doit suivre le guide, tous les professionnels de la santé. Alors si tous ces professionnels utilisent de nouvelles références, ça va changer toutes les recommandations qu’ils donnent. Ça va prendre un peu de temps, mais ça aura un impact par rapport aux croyances de la population par rapport à ce qui est sain.