« 3, 2, 1 : Raise it! » : L’esprit du Umi se trouve une nouvelle demeure
– Par Alexandre Millaire –
Après six mois d’attente depuis la fermeture dite temporaire du Umi Café, sa fameuse soirée open mic est proposée au Tea Store dans le Marché By chaque vendredi.
Depuis le début des travaux de rénovation au Umi Café en juillet dernier, la communauté d’artisans, de poètes et de musiciens qui s’y ralliait religieusement pour ses soirées open mic a durement ressenti le choc de sa fermeture. C’est pourquoi il n’était pas étonnant que le Tea Store soit plein à craquer vendredi dernier pour la réinstauration du open mic dans son nouveau bercail. « C’est fantastique », déclare Tim « The Tea Man » Pelletier, gérant du Tea Store, « c’est non seulement le montant de gens qui est impressionnant, mais aussi la qualité des musiciens ». Son œil se dirige vers le cercle de percussionnistes qui entoure la petite scène, énergisant la performance des interprètes et remplissant les temps morts. Après la demi-année qu’elle a dû attendre, la communauté qui entoure l’Umi avant ces grandes retrouvailles se voyait bien satisfaite du nouvel arrangement. Une atmosphère familiale régnait dans les intimes confins de la théérie et une quarantaine de gens s’entassaient le long des murs pour apprécier les performances.
Quoiqu’Ottawa refoule de scènes ouvertes, l’Umi est reconnu depuis son ouverture en 2011 comme étant un des endroits les plus accueillants en ville. Le cri de « 3, 2, 1 : Raise it! » est la grande tradition par laquelle la foule rehausse le niveau d’amour dans la salle pour chaque interprète. Ayant reçu ce cri à quelques reprises, cet auteur peut vous assurer que c’est toujours rassurant de l’entendre depuis la scène, qu’on soit poète, musicien, raconteur amateur ou expérimenté. « C’est de l’amour absolu », raconte John « Sol » Jagodics, violoniste qui se présentait pour la première fois à la scène ouverte. « Les gens peuvent venir de n’importe quel milieu et s’unir dans cette belle soirée ». Emma Mitchell, auteure-compositrice-interprète, avoue que le Umi lui a donné la confiance de mettre son nom sur la liste, de chanter pour des gens et finalement de partager ses premières chansons originales.
Le nouvel endroit, bien éclairé et offrant pâtisseries et viennoiseries, ressemble beaucoup en grandeur à l’ancien Umi. La différence principale : son énorme assortiment de plus de 300 tisanes et thés noirs, verts et blancs pour tous les goûts. « Ils ont tous le thés dont je n’avais jamais même soupçonné l’existence! », s’exclame John Bainbridge, employé de longue date du Umi. Grâce aux efforts des amateurs de l’open mic, Alec Mead et Julien DuPont, et de son hôte de longue date, Francesco Palozzi, cette série de concerts est la première dans les 15 ans du Tea Store sur la rue York, dans le Marché By.
Parmi les open mic qui offrent une atmosphère similaire d’écoute et de reconnaissance de la bravoure de l’ordinaire sont le Lunenberg Pub les mercredis, où chaque nouveau venu mérite un bon d’achat de 25 $ au St. John’s Music, le Café Nostalgica les jeudis, sur le campus de l’U d’O, et le Quinn’s Ale House les dimanches.