– Par Camille Lhost –

Thibault Cauvin, guitariste français, a fait le tour du monde depuis les dix dernières années – photo courtoisie
Thibault Cavin, guitariste depuis l’âge de six ans, était de passage pour la première fois à Ottawa, dimanche 11 novembre, au Théâtre de La Nouvelle Scène. L’occasion pour lui de présenter son nouvel album Cities, dévoilé le mois dernier à New York.
Thibault Cavin, Français d’origine, a rarement donné des concerts dans l’Hexagone. Il avoue avoir délaissé Bordeaux pour se tourner vers les États-Unis et, depuis, n’avoir cesser de voyager. Canada, Afrique, Japon; toutes les semaines, il atterrit sur un nouveau continent: « J’adore cette vie nomade. Mon corps et moi sommes maintenant formatés pour nous coucher tard, nous lever tôt et subir les décalages horaires ».
New York, Kyoto, Moscou
Thibault Cavin aime dire qu’il est « en tournée mondiale depuis dix ans » et, lorsqu’il est à Paris, il ne souhaite qu’une seule chose: sauter dans un avion. Son cinquième disque, baptisé Cities, rend hommage aux villes qui l’ont accueilli et surtout qui l’ont touché. Les sept morceaux composant le disque portent chacun le nom d’une capitale, et jouent sur des notes de jazz, de flamenco, de rock ou autre, selon la culture du pays.
« Grâce à ces nombreux voyages, mon style et mon esprit sont influencés par les couleurs, les cultures des cinq continents. » Cet album de World Music, beaucoup plus personnel, a été co-écrit avec de grands musiciens reconnus dans le monde entier. « Avant, je présentais des œuvres connues que j’arrangeais. Maintenant que les morceaux me correspondent, j’espère que tout le monde se reconnaîtra dedans. »
Rencontrer le public
L’objectif de ce dernier album est double. Il explique qu’il aime revenir dans les lieux où il a déjà joué et ainsi tisser des liens d’autant plus forts avec son public local, un public d’ailleurs toujours plus nombreux et qui l’accueille à bras ouverts. Cette semaine, il a donné des concerts à Winnipeg où il avait déjà joué deux fois, ainsi qu’à Québec et à Ottawa, qu’il connaissait peu et où il espère être réinvité.
Par ailleurs, il veut aussi toucher un autre public, plus jeune, plus moderne. Seulement « guitariste de formation classique », il répond ainsi à la question portant sur son intention de changer un jour d’orientation musicale en travaillant avec un ou une chanteur(se): « Je suis égoïste, j’aime le rapport direct avec le public ». Être son propre chef d’orchestre et gérer le concert par lui-même le laisse libre dans ses choix et lui permet d’avancer et de mûrir son travail.
Thibault Cavin conclut l’entrevue de cette manière: « Le bonheur me guide et partager cette passion aux quatre coins du monde est pour moi un rêve d’enfant qui se réalise chaque jour ».