Culture

Par : Stéphanie Bacher-Journaliste

Du 1er au 5 novembre, l’Hôtel de Ville d’Ottawa a accueilli l’exposition culturelle 2017 de la Confédération des centres d’éducation culturels des Premières nations. Pendant ces cinq journées de programmation, la richesse et la diversité culturelle des Premières Nations étaient à l’honneur. La Rotonde a été présente sur les lieux lors de la cérémonie d’ouverture et vous raconte le fruit de ses rencontres.  

Participer ou boycotter le 150e anniversaire du Canada ? Pour de nombreux autochtones et non-autochtones de l’île de la Tortue (l’Amérique du Nord), la question se pose. Alors que la Commission de vérité et de réconciliation du Canada recueille dans les quatre coins du pays des témoignages de personnes qui ont été affectées par les pensionnats pour autochtones, plusieurs personnes se demandent si l’histoire du Canada doit être célébrée ou non. Pour la Confédération des centres éducatifs et culturels des Premières nations (CCECPN) qui organise l’exposition culturelle, la réponse est simple: oui.  

Au-delà de la colonisation

Après avoir contacté le ministère du Patrimoine canadien pour l’organisation de cette exposition, Claudette Commanda, la directrice générale de l’organisation, raconte qu’elle leur a dit qu’ils n’allaient pas célébrer le colonialisme, mais qu’ils voulaient faire partie du 150e anniversaire du Canada pour sensibiliser et éduquer les Canadien.ne.s sur l’histoire des Premières Nations. Morris Shannacappo, président de la CCECPN, affirme avoir répondu aux chefs autochtones qui déclarent qu’il n’y avait rien à célébrer, et qu’au contraire, les peuples autochtones avaient beaucoup à célébrer. Il fallait utiliser cette occasion pour montrer au plus grand nombre de Canadien.ne.s toute la diversité de la culture autochtone, et ne pas la limiter à des histoires de chasseurs et pêcheurs qui sont racontées dans quelques livres d’histoire.

La diversité et le rayonnement des Premières Nations au coeur de l’exposition culturelle  

Pour Commanda, l’exposition est une occasion de promouvoir le travail de l’organisation dans la promotion, protection et revitalisation des langues et cultures autochtones de l’Île de la Tortue. L’organisation existe depuis 1972 et travaille dans de nombreuses communautés pour répondre à leurs besoins et contribuer à faire rayonner leur culture. Ce travail comprend développer des ressources sur le développement de la langue, dont la création d’applications pour les téléphones et les ordinateurs, donner des formations aux professeurs, créer des dictionnaires, monter des campus culturels et bien plus.

Au programme de l’exposition: conférences, spectacles musicaux, danseurs fantaisistes, danseuses de cerceaux, chants, courts métrages, mini-cours pour apprendre la gravure sur écorce, tissage de la laine et une cérémonie de levée du canot pour finir la semaine en beauté. Au final, l’exposition aura bien su mettre en valeur la diversité des cultures de nos Premières Nations.