Par Marie-Pier Pernice
Après un long voyage en Scandinavie, il est maintenant temps pour les cinéphiles ottaviens de faire éclater leur maïs soufflé avant de repartir à l’aventure, cette fois-ci en destination de pays de la francophonie, dont le Burkina Faso, le Maroc et la France. Le Festival DiverCiné, pour sa 14e édition, convie francophones et francophiles au cinéma ByTowne du 4 au 13 mars afin de découvrir onze films qui ont marqué la dernière année cinématographique.
Lancement du festival
Tom McSorley, directeur général de l’Institut canadien du film, a lancé avec humour la ribambelle de discours inauguraux lors de la soirée d’ouverture du Festival Diverciné mercredi dernier. C’est à l’auditorium du Musée national des Beaux-Arts que s’étaient donné rendez-vous bon nombre de cinéphiles « des milieux diplomatiques, parlementaires et communautaires » afin de visionner L’œil du cyclone, premier long-métrage du réalisateur burkinabè Sékou Traoré.
Il s’agissait aussi, bien sûr, d’une occasion pour célébrer ce « perce-neige » des festivals de films francophones dans la capitale nationale, qui sera suivi de près par le festival Campus Films à l’Université d’Ottawa (du 14 au 18 mars) et par le Festival du film de l’Outaouais (le 17 et 18 mars) de l’autre côté de la rivière.
Une invitée venue de loin
À l’opposé des grands galas du monde du cinéma, explique Julien Lamy, attaché audiovisuel à l’Ambassade de France au Canada, DiverCiné n’est pas une occasion où des centaines de stars se retrouvent et où le public n’a vu qu’un quart des films dont il est question. « À DiverCiné on invite une [seule] star, mais on invite bien, on invite loin […] et on vous montre les films. » L’invitée en question, l’artiste multidisciplinaire Maïmouna N’diaye, était « d’une forme resplendissante » malgré un voyage de « 12 589 km d’Ouagadougou à Ottawa », sans parler de l’écart de température!
Selon Pauline Dugré, de la Commission canadienne de l’UNESCO, cette « auteure-réalisatrice de films documentaires et comédienne de théâtre et de cinéma […] d’origine nigériane et sénégalaise se considérant avant tout comme Africaine » a su en impressionner plus d’un. Actrice principale de L’œil du cyclone, sa prestation lui a valu de nombreux honneurs. Le cinéma étant « son moyen d’expression », elle a décidé de faire de la santé mentale « son cheval de bataille ».
Invitation au voyage
Les organisateurs espèrent que le public ottavien ne se limitera pas au visionnement d’un seul des films présentés, mais qu’il acceptera plutôt « cette invitation au voyage peut-être de manière inconsciente » et qu’il se rendra au ByTowne à deux ou même trois reprises avant la fin du festival, le 13 mars. D’ailleurs, le choix du public étant le principal critère de sélection de DiverCiné, une grande diversité d’œuvres sera présentée, tant au niveau géographique qu’au niveau des genres.